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Pourquoi Ryanair s’en sort si bien quand les autres souffrent

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Alors qu'Air France s'apprête sans doute à supprimer des milliers de postes en Europe, que Lufthansa tire la langue, et que même Emirates a publié des résultats 2011 en net recul, Ryanair continue d'afficher une santé insolente.

Alors qu'Air France s'apprête sans doute à supprimer des milliers de postes en Europe, que Lufthansa tire la langue, et que même Emirates a publié des résultats 2011 en net recul, Ryanair continue d'afficher une santé insolente.

Mieux, le groupe a publié ce lundi des résultats annuels historiques. Et ce, malgré la hausse astronomique des prix du carburant. Sur l'exercice fiscal achevé au 31 mars, la compagnie irlandaise a enregistré un bénéfice net de 503 millions d'euros, en hausse de 25% sur un an. Un bond du même ordre que l'année précédente. Le transporteur irlandais a également confirmé qu'il allait reverser à ses actionnaires 483 millions d'euros, son deuxième dividende depuis la création de l'entreprise en 1997.
Hausse du prix des billets

Pour défier ainsi la crise, Ryanair s'appuie sur le succès désormais incontestable de son modèle low cost. Avec une politique de prix parmi les plus bas du marché, la compagnie a même réussi le difficile pari de passer la barre des 75 millions de passagers cette année (+5% sur un an), et ce malgré l'immobilisation de 80 avions de la flotte pendant l'hiver pour réduire les dépenses (soit 30% de sa flotte). À titre de comparaison, environ 60 de millions de passagers ont emprunté des vols Air France en 2011.
Résultat, le chiffre d'affaires de la compagnie a bondi de 19% à 4,33 milliards d'euros. Or "à mesure que la compagnie gagne des parts de marché, elle se permet d'augmenter ses tarifs", explique Loïc Sabatier, analyste du secteur chez MainFirst Bank. C'est en effet par cette stratégie d'augmentation des prix que la compagnie low cost a réussi à compenser en partie la hausse de 30% de sa facture pétrolière (360 millions d'euros). En moyenne, le prix des billets a été augmenté de 16%, avec une prime à la hausse des frais annexes, comme les frais d'enregistrement de bagages, de paiement par carte bleue, ou encore les frais de réservation.

Comme à son habitude, pour être sûre que la facturation de ces frais n'aille pas à la concurrence, la compagnie low-cost interdisait à toutes les agences de voyage de commercialiser ses précieux billets. Jusqu'à qu'une récente décision de justice ne l'y oblige. Il faut en effet rappeler que pour en arriver là, la compagnie irlandaise a usé des méthodes les plus cavalières, largement assumées d'ailleurs par son tonitruant dirigeant, Michael O'Leary : refus de payer les charges sociales de ses salariés, facturation de la formation aux employés, ou encore le recours massif aux subventions dans toute l'Europe.
Pas d'immunité face à la crise

Est-ce pour cette raison que toutes les compagnies low-cost ne réussissent pas comme Ryanair? Ce qui est sûr, c'est que la hausse des prix du kérosène a redessiné plus vite que prévu les contours du secteur. Rien que récemment, l'espagnole Spanair, ou encore de la danoise Cimber Sterling ont été obligées de déposer le bilan. Seule la britannique Easyjet fait mieux que les compagnies traditionnelles en parvenant à réduire de 21% sa perte au premier semestre 2012 au lieu de les creuser, grâce à une augmentation de ses parts de marché et de son revenu par siège. Mais pas au point de réaliser des bénéfices dans un contexte aussi difficile, comme le réussit sa concurrente. "La politique prix de Easyjet n'est pas tout à fait comparable à celle de Ryanair, car elle se positionne sur un créneau plus haut de gamme. Mais la force d'Easyjet provient de sa capacité à dégager des marges plus importantes, avec une structure de coût à peine plus élevée", détaille Loïc Sabatier.

Quoi qu'il en soit, ces bonnes nouvelles ne signifient pas que Ryanair soit complètement immunisée face à la crise. À l'instar de ses concurrentes, elle se montre plus circonspecte au sujet de l'exercice qui commence: si son trafic devait à nouveau augmenter de 5%, à un peu plus de 79 millions de passagers, la hausse du prix du kérosène devrait cette fois-ci comprimer ses marges. Pour l'année fiscale 2013, le groupe estime qu'il sera difficile de réitérer des résultats record au titre de l'exercice, et anticipe une chute de son bénéfice, qui est attendu entre 400 et 440 millions d'euros. Le titre Ryanair a d'ailleurs subi lundi en début de séance les conséquences de ces prévisions considérées comme décevantes, avec un recul de plus de 5%. L'action s'est néanmoins reprise par la suite: le titre n'abandonnait plus que 0,6% vers 16h30.

source : http://trends.levif.be

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