La compagnie basée au Fauga, près de Toulouse, redéploie non seulement son activité depuis Athènes mais se positionne aussi sur les vols réguliers. Pour renouer avec les bénéfices. Antoine Ferretti, p-dg d’Air Méditerranée, préfère éluder la question du chiffre d’affaires pour l’exercice en cours.

La compagnie basée au Fauga, près de Toulouse, redéploie non seulement son activité depuis Athènes mais se positionne aussi sur les vols réguliers. Pour renouer avec les bénéfices. Antoine Ferretti, p-dg d’Air Méditerranée, préfère éluder la question du chiffre d’affaires pour l’exercice en cours.

Après deux années déficitaires qui ont amené la compagnie charter à se séparer de 61 collaborateurs dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi mouvementé au printemps dernier, « le retour à l’équilibre, voire, au-delà, est une obligation. » Antoine Ferretti est confiant cependant : « L’activité est en hausse de 20% depuis janvier. » Un regain construit au gré d’un redéploiement de la compagnie et d’un dialogue apaisé avec les salariés. Car aujourd’hui Air Méditerranée a pris une dimension européenne « pour ne pas étouffer en France. »

Un modèle hybride pour perdurer

Affectée, par effet domino, par la crise qui touche les tours operators, et Fram, son client historique, en particulier, la compagnie est également impactée par la concurrence d’Air France, via sa filiale à bas coût Transavia. Laquelle va encore être renforcée dans le cadre du plan Transform 2015 mis en place par la compagnie nationale : « Nous restons inquiets de voir Air France développer Transavia sans aucun objectif de rentabilité. Le pire résultat d’Air Méditerranée est meilleur que celui de Transavia ! » souligne Antoine Ferretti.

Combatif, le patron d’Air Méditerranée, associé à ses confrères d’Europe Airpost et XL Airways France, interpelle régulièrement l’État à ce sujet. Pour autant il n’en reste pas là : le modèle économique d’Air Méditerranée a beaucoup évolué ces derniers mois tandis que le développement hors des frontières, de ce qui est devenu un groupe avec la création de la filiale grecque Hermès Airlines à l’été 2011, se poursuit. « Désormais le modèle est hybride, nous fonctionnons à la fois en charter et en vol régulier pour un même avion » explique M. Ferretti. Une partie des sièges étant dorénavant en vente sur le site marchand de la compagnie et en agences.

Un groupe porté par sa filiale grecque

Air Méditerranée conserve cependant sa spécificité d’activité ethnique : le Maghreb, l’Afrique, Israël et le Liban restent ses destinations de prédilection depuis la France, le Proche-Orient monte en puissance depuis Athènes, estimée « idéalement située géographiquement » pour les prestations qu’Air Méditerranée est capable d’offrir. Le groupe enfin se positionne également sur des appels d’offre pour assurer des liaisons régulières avec le Proche Orient justement, à l’instar du Göteborg-Bagdad quatre fois par semaine depuis mai dernier : « Un avion et demi vole en Scandinavie actuellement » précise Antoine Ferretti. Un contrat décroché par la filiale grecque…

De fait, Air Méditerranée compte aujourd’hui 300 salariés en France, et cinq appareils, et quelque 200 salariés en Grèce où quatre appareils ont été transférés pour porter la flotte d’Hermès Airlines à cinq. Air Méditerranée, fondée en 1997, n’avait jamais été en déficit avant 2010 malgré un chiffre d’affaires de 211 millions d’euros en progression de 3% alors. Les pertes se sont établies à 2,5 millions, et à 2,6 millions en 2011. 

source :http://www.touleco.fr/Transports-Air-Mediterranee-prend-6045.html