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Nouvelles répliques au Japon, le niveau de l’accident nucléaire de Fukushima élevé au rang maximal
Nouvelles répliques au Japon, le niveau de l’accident nucléaire de Fukushima élevé au rang maximal
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SNPNC
Un mois après le séisme qui a endommagé la centrale de Fukushima, l'agence japonaise de sûreté nucléaire réévalue la gravité de l'accident au niveau 7 (maximum), soit le rang assigné à la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Un mois après le séisme qui a endommagé la centrale de Fukushima, l'agence japonaise de sûreté nucléaire réévalue la gravité de l'accident au niveau 7 (maximum), soit le rang assigné à la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
REUTERS
Le Japon a porté mardi son estimation de la gravité de l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi à 7, soit le niveau maximal et le même que l'accident de Tchernobyl en 1986.
Les experts soulignent cependant que les conséquences des deux accidents sont incomparables.
La centrale de Fukushima-Daiichi a été fortement endommagée le 11 mars par un séisme de magnitude 9 et un tsunami qui ont fait 28.000 morts et disparus dans le nord-est du Japon.
Les ingénieurs de Tokyo Electric Power (Tepco), l'exploitant de la centrale, ne parviennent toujours pas à reprendre le contrôle du site, où un incendie a été maîtrisé mardi.
Deux répliques du séisme du 11 mars ont encore ébranlé le Japon lundi et mardi, sans infliger de dégâts supplémentaires à la centrale de Fukushima-Daiichi.
L'estimation de la gravité de l'accident nucléaire porte sur la situation initiale et non sur la situation actuelle.
"Il s'agit d'une évaluation préliminaire qui doit être entérinée par l'Agence internationale de l'Energie atomique", a déclaré un responsable de l'agence japonaise de sûreté nucléaire (Nisa), qui a effectué cette annonce.
Les émissions de particules radioactives en provenance de Fukushima-Daiichi représentent environ 10% de la quantité émise par la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, après l'explosion survenue en 1986, a cependant souligné la Nisa.
Elles pourraient être finalement plus importantes qu'à Tchernobyl, car elles n'ont toujours pas cessé.
Murray Jennex, expert du nucléaire, a cependant rejeté toute comparaison entre les deux événements
Réplique
A ce jour, le Japon n'est pas capable d'organiser des événements ambitieux…
"On en est très loin. Tchernobyl, c'était terrible. Cela a explosé, il n'y avait pas de confinement et ils étaient coincés. Leur confinement (à Fukushima) a tenu le coup, la seule chose qui n'a pas résisté, c'est la piscine de combustible qui a pris feu", a dit ce professeur associé à l'université de San Diego, en Californie.
L'échelle internationale des événements nucléaires comporte sept niveaux, selon une gravité croissante.
Un événement de niveau sept entraîne la libération d'une importante quantité de matières radioactives avec des conséquences sanitaires et écologiques majeures. Un événement de niveau 5, celui auquel était classé l'accident de Fukushima jusqu'alors, implique une libération limitée de matières radioactives, avec des morts.
Chaque niveau signifie que la gravité de l'événement est 10 fois supérieure au niveau inférieur.
Quelques minutes avant l'annonce d'un incendie sur le réacteur n°4 de la centrale de Fukushima-Daiichi, finalement maîtrisé, l'est du Japon a été une nouvelle fois secoué par une réplique de magnitude 6,3 du séisme du 11 mars.
L'épicentre de ce tremblement de terre a été localisé au large de la préfecture de Chiba, à 77 km au nord-ouest de Tokyo.
Les vols ont été brièvement interrompus à l'aéroport international Narita afin de procéder à une inspection des pistes, selon l'agence de presse Kyodo.
Exposition
Une précédente réplique de magnitude 6,6 a ébranlé lundi soir la préfecture de Fukushima, faisant un mort et privant 220.000 foyers d'électricité.
Elle a contraint les employés à quitter le site de la centrale nucléaire, qui n'a pas subi de dégâts supplémentaires, selon la Nisa.
Tepco peine à reprendre le contrôle du site de Fukushima. Elle injecte de l'azote dans les réacteurs, dont certains ont subi une fusion partielle, pour éviter une trop forte concentration d'hydrogène susceptible de provoquer des explosions qui libéreraient des particules radioactives.
Le déversement d'eau de mer dans les réacteurs, pour éviter une surchauffe du combustible, a en outre entravé les efforts visant à remettre en état de fonctionnement le système de refroidissement de la centrale, pourtant indispensable.
L'agence japonaise de sûreté nucléaire a publié une première estimation de l'exposition cumulée aux radiations. Dans certaines zones situées à plus de 60 km au nord-ouest de la centrale de Fukushima, cette exposition a été supérieure au seuil annuel d'un millisievert, a rapporté Kyodo.
Le gouvernement a instauré une zone d'exclusion d'un rayon de 20 km autour de la centrale et il a conseillé à certains habitants résidant au-delà de ce rayon de partir.
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