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Les navigants d’Air France sur la selette

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La compagnie annoncera jeudi des mesures de temps partiel pour tenter de résoudre son problème de sureffectif. Les pilotes ne sont plus une espèce protégée. Le métier d’hôtesse de l'air n’est plus le rêve d’une vie!

La compagnie annoncera jeudi des mesures de temps partiel pour tenter de résoudre son problème de sureffectif. Les pilotes ne sont plus une espèce protégée. Le métier d’hôtesse de l'air n’est plus le rêve d’une vie!

La carrière de commandant de bord présente de belles opportunités… en Chine. Le plan de réduction des effectifs qui sera présenté jeudi par la direction d’Air France offre une certitude. Il va écorner l’image du navigant en uniforme impeccable et surtout intouchable. Pilotes, hôtesses et stewards ne seront pas épargnés par les coupes qui vont toucher les 53.000 salariés d’Air France. Le guichet de départs volontaires, qui doit pousser vers la sortie 4.390 salariés d’ici à 2013, n’a fait que peu de candidats parmi les navigants.

Jeudi, la direction annoncera de nouvelles mesures, encore en discussion ce week-end et jusqu’au 21. Reste à trouver où placer le curseur, car si l’activité se redresse, Air France ne veut pas non plus devoir faire face à des effectifs insuffisants. Pour tenir sa promesse de ne procéder à aucun licenciement sec chez les navigants, la direction tient une piste : le temps partiel. Dans le passé, un système assez proche, celui du temps mensuel réduit, prévoyant des mois entiers d’inactivité, n’avait jamais été accepté par le personnel volant. Mais le contexte a changé. Et le rapport de force s’est inversé. "La direction a un moyen de pression : on accepte le temps partiel et elle renonce aux licenciements secs", explique Léon Crémieux, de SUD Aérien. Ce système, sur la base du volontariat, pourrait courir sur trois ans. Et surtout, le puissant syndicat SNPL n’y serait pas opposé.
"Les navigants d’Air France réalisent moins d’heures de vol que leurs confrères"

Le 24 mai, l’annonce de l’arrêt de 34 appareils a préparé les esprits. En l’état, elle imposait la suppression sèche de 600 postes d’hôtesses et stewards. Sur le long courrier, l’activité phare d’Air France, les gros porteurs, Boeing 777 et A380, perdront aussi du personnel. En classe économie, mais aussi en première et business. "Nous sommes prévenus que les équipages seront modulés en fonction du taux de remplissage", témoigne un représentant syndical. Une flexibilité inédite au sein de la compagnie.

En outre, si l’organisation entend veiller à ce que les pilotes ne subissent pas une baisse de salaire trop importante, la direction souhaite, elle, augmenter la productivité des navigants. "Les rémunérations sont à peu près alignées dans toutes les compagnies dites majeures, comme Air France, Lufthansa et British Airways, assure un responsable syndical, mais les navigants d’Air France réalisent moins d’heures de vol que leurs confrères", concède-t-il. Au cours des cinq dernières années, entre sous-activité et sureffectif, les navigants "techniques" ont accusé une chute moyenne de 20% de leurs revenus mensuels. "Le fixe ne représente qu’un tiers des salaires contre deux tiers pour les primes de vol", confirme Yves Deshayes, président national du SNPL.

Pour éviter de trop se serrer la ceinture, les pilotes devront aussi faire preuve de solidarité. Les 160 à 170 commandants de bord de plus de 60 ans qui, chez Air France, profitent du droit de continuer leur activité jusqu’à 65, pourraient devoir renoncer à ce privilège. Enfin, transferts et détachements vont se multiplier. Transavia, qui va passer de 8 à 22 appareils, aura besoin de plus d’une centaine de pilotes pour assurer leur exploitation. Le transporteur low cost du groupe Air France pourra logiquement piocher dans le vivier du groupe. Mais surtout, l’Association des professionnels navigants de l’aviation pousse au départ vers la Chine où le trafic aérien explose. Elle rencontre même dès demain des représentants d’une compagnie chinoise en quête de pilotes. Elle devrait lui apporter quelques dossiers de candidats au départ. Un exil qui contribuerait à donner un peu d’air à la compagnie.

source : http://www.lejdd.fr
 

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