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Air France: la 1ere base de province reportée

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Le directeur du groupe aérien Air France – KLM a laissé entendre que l’ouverture de la première base de province, prévue en juin 2011, pourrait être reportée d’un à deux mois.

Le directeur du groupe aérien Air France – KLM a laissé entendre que l’ouverture de la première base de province, prévue en juin 2011, pourrait être reportée d’un à deux mois.

Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, Pierre-Henri Gourgeon a déclaré que l’ouverture de la première base de province par la compagnie aérienne nationale pourrait être reportée à juillet ou août, au vu des discussions en cours avec les syndicats. « Un décalage pas très important », selon ses termes rapportés par Le Figaro, car les résultats de cette « expérimentation » ne se feront pas sentir avant l’année prochaine.

Nice était pressentie pour accueillir en juin la première base de province de la compagnie de l’alliance SkyTeam, suivi probablement par Marseille, Bordeaux et Toulouse – les trois autres bases étant lancées vers la fin de l’année fiscale pour être « prêts pour l’été 2012″. Mais déjà en janvier les syndicats doutaient de la possibilité de tenir cette date, les négociations sur le temps de travail en particulier s’annonçant ardues.

Le fonctionnement retenu par Air France est le suivant: 10 appareils seraient positionnés sur chaque base, chaque avion volerait douze heures par jour avec deux équipages en relais, les pilotes et personnels navigants – sur une base de volontariat – prenant quinze jours de repos par mois suivant leurs quinze jours de travail, avec une augmentation de salaire de 5% à la clé. Toulouse par exemple se verrait affecter 275 personnels navigants, dont cent pilotes, qui voleront 740 heures par an au lieu de 569 actuellement.

Axe fondamental de la stratégie des compagnies low cost comme Ryanair ou easyJet, le principe des bases de province a été retenu l’année dernière par le groupe Air France – KLM aux dépends du lancement d’une nouvelle compagnie à bas coûts (le groupe en possède déjà une avec Transavia). Ambition annoncée: baisser les coûts de 15% et augmenter la productivité.

Source : Aérocntact – François Duclos – 11 février 2011


Air France peaufine son projet de base à Nice

Fréderic Babu, directeur régional Côte d’Azur-Monaco pour le groupe Air France-KLM prépare le retour de la compagnie nationale sur la première plate-forme de province.

TourMaG.com – Où en est le projet de base à Nice ?

Fréderic Babu – « Nous réfléchissons à sa mise en place en mobilisant nos équipes (750 personnes à Nice) pour les vols d’Air France et les compagnies partenaires Tunisair, Air Algerie, Delta…

Elles devront assurer le trafic induit. On est prêt à décoller sur le Tarmac. Mais si le calendrier n’est pas encore fixé, on y travaille. L’histoire est en train de s’écrire. Air France revient.

Pour cette future base, comme à Bordeaux, Toulouse ou Marseille, nous utiliserons en priorité les membres d’équipage résidant déjà dans la région.

La finalité est d’offrir de nouvelles lignes en France et vers l’étranger à des tarifs aussi compétitifs que nos principaux concurrents, les low cost, mais avec le service à bord en plus.

Cela nécessite des coûts réduits avec une exploitation production optimale de la flotte basée à Nice (une dizaine d’appareils pour 150 membres d’équipages soit deux par appareil) de 6 h à 23 h. »

TourMaG.com – Quelles seront les destinations ?

Fréderic Babu – « Les destinations desservies seront accessibles à deux heures de vols en moyenne (Europe). La mission est d’abord de reprendre pied sur certaines lignes puis d’en créer de nouvelles vers l’Europe centrale ou ailleurs.

Sur les transversales, l’offre devra permettre un aller- retour journée pour séduire la clientèle affaires. Celle-ci avait tendance à nous quitter au profit de compagnies comme Easyjet, notre principal concurrent ici à Nice.

L’offre tarifaire et les fréquences permettront à Air France de regagner le terrain perdu. Pour les lignes, nous travaillons avec l’aéroport (et d’autres) qui dispose de statistiques précises sur les flux de trafic par destination. A noter également, nous ouvrons cet été deux vols par semaine au départ de Toulon pour Londres via Cityjet. »



TourMaG.com – Et à l’international ?

Fréderic Babu – « Nous allons rationaliser notre présence sur Roissy pour offrir des correspondances plus efficaces avec les longs courriers. Elles seront optimisées grâce à la concentration des opérations dans les terminaux 2F et 2E (qui sont face à face) et leur deux ramifications accessibles en "métro", le satellite S3 et son frère jumeau le S4.

Ce dernier sera affecté à Air France-KLM fin 2012. Il pourra accueillir en même temps seize avions gros-porteurs, dont six A380.

On disposera d'un salon pour les passagers en classe affaires de plus de 3.000 mètres carrés. Dès cet été nous renforçons notre offre au départ de Roissy vers Lima, Tripoli, Monrovia, Freetown, Phnom Pen, Port Gentil, Rio, Bangalore, ou la Chine. Nous mettons en service un A 380 sur Washington et nous augmentons les fréquences sur les Antilles.

N’oublions pas à Nice, que nous assurons aussi quatre fois par jour la desserte d’Amsterdam notre second hub. La combinaison des deux permet aux azuréens une offre performante sur le monde. Notre filiale Transavia assure également des liaisons vers la Hollande.

Enfin nos compagnies partenaires permettent d’avoir des liaisons directes comme New York avec Delta. On peut même envisager avec un partenaire asiatique l’ouverture de lignes longs courriers pour contrer par exemple Emirates à Nice.

Avec la base niçoise, nous allons à la fois consolider notre place et engager une nouvelle croissance. Nous serons très réactifs face à ces compagnies concurrentes. »

 
Source : TourMag.com – 03 février 2011

Air France déclare la guerre aux low cost

La compagnie tricolore espère ouvrir une nouvelle base à Toulouse d'ici octobre afin de concurrencer les low cost. Les syndicats doivent donner leur accord.

Il s'agit d'un des plus importants projets stratégiques d'Air France. La compagnie prévoit de créer quatre bases en province à Toulouse, Bordeaux, Nice et Marseille. L'idée est de baser dix avions sur chacun de ses aéroports afin de le faire voler douze heures par jour au lieu de huit actuellement et ainsi se rapprocher du modèle économique des low cost.

Deux équipages seront affectés à chaque avion à raison de six heures de travail par jour et par équipe. C'est effectivement un plan anti low cost que veut dégainer Air France qui a vu ses parts de marché grignoter par l'arrivée d'Easyjet notamment à Toulouse. Par ailleurs, dès le printemps la low cost Vueling installera une base à Blagnac avec un Airbus à demeure offrant 40 vols apr semaine.

Le projet d'Air France augmentera le nombre d'heures de vol réelles des équipages (740 par an, contre 569 actuellement) afin d'être de nouveau compétitif face à cette concurrence car les coûts chuteront de 15 %. « C'est un projet qui inverse la tendance. Sans ce projet les vols de point à point en France seraient en danger, déclare Bruno Matheu, directeur général délégué commercial d'Air France.

Mais les équipages affectés aux bases ne seront recrutés que sur la base du volontariat. » En effet, pour parvenir à ses fins, Air France doit encore obtenir l'accord des représentants du personnel.

Nouvelles lignes à Toulouse

La première base qui pourrait être Marseille doit ouvrir en juin prochain puis suivront Nice, Toulouse et Bordeaux. « Nous travaillons sur ce projet en nous assurant de réunir toutes les conditions notamment sociales pour lancer la base » assure Christian Lahccen, le directeur régional d'Air France.

Si les tarifs pour les passagers ne baisseront pas, ils pourront profiter de nouvelles destinations. « Les bases nous permettront de renforcer les dessertes des lignes existantes et d'ouvrir de nouvelles lignes » confirme Bruno Matheu. En effet, sur les dix avions affectés par base, deux serviront à répondre à la croissance.

Si rien n'est arrêté, une ligne comme Toulouse-Rome offre le profil idéal pour être renforcée car les liaisons françaises sont concernées mais aussi les vols européens.

275 salariés dédiés par base

Outre le personnel au sol qui verrait ses effectifs garantis, la base de Toulouse se verrait affecter cent pilotes et copilotes (PNT), 175 hôtesses et stewarts (PNC) ainsi que cinq A319 et cinq A320.

Source : LaDépèche.fr – Gil Bousquet – 05 janvier 2011


Air France : Bases province, Marseille en premier ?

La direction pousse pour ouvrir sa première base opérationnelle en juin. Des lignes de Ryanair seront reprises. Mais le projet nécessite l'aval des syndicats sur la rémunération.

Changement de statut pour l'aéroport de Marseille. En construisant en 2006 un terminal "low cost" taillé sur mesure pour Ryanair, la plate-forme phocéenne faisait acte de félonie vis-à-vis d'Air France dans le paysage aéroportuaire français. Quatre ans plus tard, Marseille est appelée à devenir le laboratoire de la stratégie de la reconquête du réseau court-courrier d'Air France, ébranlé depuis des années par la déferlante des compagnies à bas coûts et du TGV.

C'est en effet à Marseille-Provence – mais pas dans le terminal low-cost – que la direction a décidé de lancer en juin son projet « bases province », qui consiste, par le biais d'une baisse de coûts de 15%, à développer fortement l'offre de vols, soutenue par des prix très agressifs. "Un plan offensif" qui, pour être mené à bien, a besoin d'un accord avec les syndicats, notamment des navigants, en particulier les pilotes. Ce qui est loin d'être gagné. En effet, pour augmenter le nombre d'heures de vols travaillées sans faire dériver le volume des rémunérations (les heures supplémentaires se déclenchent à partir de soixante heures de vols par mois chez les pilotes), la direction veut modifier, sur la base du volontariat, les règles de rémunération des navigants en passant d'un système de rémunération à l'heure de vol à un système de rémunération à la journée. L'idée est de travailler plus d'heures dans la journée sur un nombre de jours plus restreint, en contrepartie d'une hausse de salaire. Un système destiné aux personnels volontaires à être basés à Marseille, Bordeaux, Toulouse et Nice, les quatre aéroports ciblés par Air France.

Marseille sera donc la première. Cette escale étant considérée comme "chaude" socialement tout comme Toulouse, la direction estime que si le projet est accepté, il le sera aussi sur les trois autres aéroports. En outre, l'arrêt de la base marseillaise début janvier de Ryanair donne des opportunités en termes de réseau. Air France va reprendre les meilleures lignes délaissées par la low-cost irlandaise et en ouvrir de nouvelles. Les prix seront très agressifs avec des baisses prévues du prix moyen du coupon allant de 40% à 70%. "Dans certains cas, ils seront inférieurs à ceux d'Easyjet », indique une source informée.

Convaincre les salariés

Alors que des syndicats estiment impossible l'ouverture de la première base avant septembre, la direction pousse pour lancer le concept en juin. "Quitte à ne lancer la commercialisation qu'un mois avant le début des opérations avec une montée progressive du programme de vol prévu", précise-t-on. A part peut-être une ligne, les destinations d'Air France ne vont pas se télescoper avec celles de sa filiale "low cost" et charter Transavia, qui a déjà annoncé un renforcement de ses activités à Marseille. Sur les lignes loisirs à forte présence des tour-opérateurs, Air France laissera Transavia. Les trois autres bases seraient lancées d'ici à mars 2012. La question de Lyon, aujourd'hui le "hub" moyen-courrier de la filiale régionale Britair, se posera forcément. Celle d'Orly aussi. Pour l'heure, le projet bases ne porterait pas préjudice à Britair ni à l'autre filiale Regional. "Leur activité sera peu ou prou la même, explique une source informée. L'objectif est en effet qu'elles conservent le même nombre d'avions et plus ou moins le même nombre d'heures d'utilisation des appareils".

Crainte d'une radicalisation

Mais la direction doit convaincre les syndicats et les salariés. Certains observateurs craignent une radicalisation des syndicats à l'approche des élections professionnelles en mars. Deux écoles s'affrontent pour savoir auprès de qui – des pilotes ou des personnels de cabine (PNC) -, il sera le plus compliqué d'obtenir le feu vert. Certains syndicalistes estiment que la question de "la rémunération des PNC fera capoter le projet". Une chose est sûre, sans ce projet de croissance, Air France peut faire une croix définitive sur son activité court-courrier de point-à-point. Une menace pour l'emploi.

Source : La Tribune.fr – Fabrice Gliszczynski 19 janvier 2011


Air France : Base province à Marseille pour contrer Easyjet ?

La création d’une base à Marseille par la compagnie aérienne Air France, qui veut récupérer des parts de marché sur les vols courts, pourrait faire de la cité phocéenne un nouveau théâtre d’affrontement avec la low cost easyJet.

Dans une interview à Bloomberg, le responsable des réseaux d’Air France Bruno Matheu a révélé que la compagnie tricolore pourrait lancer des nouvelles routes à Marseille vers Marrakech et Tanger au Maroc, lignes abandonnées par la low cost irlandaise Ryanair à partir de janvier prochain. Selon Matheu, la création d’une base sur l’aéroport provençal pourrait même précéder celle annoncée à Nice par le directeur général de la compagnie la semaine dernière. Mais quel que soit l’ordre d’ouverture de ces bases à partir du 1er juin 2011 (les autres étant à Bordeaux et Toulouse), 40 avions y seront basés dans les neuf mois suivants.

La création par Air France de bases en province va renforcer sa concurrence frontale avec la compagnie à bas coûts easyJet, déjà deuxième compagnie hexagonale. Marseille pourrait donc être au cœur de cette « bataille » grâce aux opportunités de nouvelles lignes offertes par le départ de Ryanair, 13 de ses 23 lignes devant être supprimées en janvier dont celles vers quatre villes marocaines, Nantes ou Lille. EasyJet elle aussi envisagerait de nouvelles routes depuis Marseille, d’où elle n’opère que vers Bristol et Londres – Gatwick, même si Lyon et Roissy restent prioritaires dans son plan de tripler ses parts de marché en France.

Source : AirJournal – François Duclos – 08 décembre 2010


Air France : Nice sera la première base province en juin 2011

Face à la concurrence des low cost qui ont déjà pris un tiers du trafic de la première plate-forme de province, Air France KLM passe à l’offensive dès 2011, date à lauqelle sera ouverte

Il était temps… car après avoir pris des parts de marché non négligeables à l'internationale, les low cost s'attaquent aussi au trafic domestique, comme l’illustre les ouvertes d’Easyjet, Eastern Airlines ou Air Vallée,

Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d’Air France KLM a dévoilé sa stratégie pour les 3 prochaines années.

Concernant les 'bases de province', il a rappelé que la première d'entre elles devrait ouvrir en juin prochain, probablement à Nice, puis trois autres ouvriraient en avril 2012.

Le groupe reprendra probablement le recrutement de personnels navigants commerciaux, à savoir les hôtesses et stewards, à partir du printemps prochain.

Source : TourMag.com – 02 décembre 2010


Air France s'apprête à recruter pour ses futures bases en province

Dans une interview accordée aux Echos, Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France, a dévoilé son plan ce retour à la croissance pour 2011-2013. Il passe par l'ouverture de quatre bases en province et le recrutement de personnels navigants commerciaux.

Si tout se passe bien, la première base devrait être implantée à Nice au mois de juin. Pierre-Henri Gourgeon précise dans le quotidien économique que ce permettra à Air France "de baisser sensiblement" ses "coûts sur les lignes point à point tout en augmentant la productivité". Ce projet devrait permetre "d'ajouter l'équivalent de huit avions à l'offre moyen-courrier à l'horizon 2010". Il ajoute que "l'entreprise devrait reprendre le recrutement de personnels navigants commerciaux dès le printemps prochain". En revanche, "pour les pilotes, ça sera un peu plus long car nous avons des surrectifs".

Source : Le Quotidien du Tourisme – 02 décembre 2010


Air France: les "bases" en province se confirment

La présentation des comptes semestriels a donné l'occasion mercredi soir au patron d'Air France de confirmer son projet de développer des "bases" en province à Marseille, Toulouse, Nice et Bordeaux, avec l'objectif de développer les liaisons et réduire ses coûts de 15%. Le principal syndicat de pilotes, le SNPL, annonce qu'il "étudie" la question.

C'est en juin prochain que le patron d'Air France espère pouvoir ouvrir sa première base, en l'occurence probablement à Nice, en réponse directe à la low-cost EasyJet. L'installation des avions sur place lui permettrait d'en faire décoller 40 avions 12 heures par jour au lieu de 8 actuellement en raison du temps perdu à rejoindre Paris. Des négociations sont encours avec le personnel et selon la compagnie, les affectations vers ces bases se feraient sur le principe du volontariat. Mais les négociations ne se limitent pas à l'implantation, des discussions sont en cours pour transformer plus profondément les conditions de travail en calculant en jour et non plus en heure le temps de travail. Les pilotes d'Air France passeraient ainsi, si les calculs des analystes sont exacts, de 550 heures/ an à 700 voire 800 heures, se rapprochant ainsi du modèle des low-costs. Dans un premier temps, la rumeur voulait que les syndicats de pilotes y soient farouchement opposés. Par communiqué, le SNPL AF ALPA, syndicat majoritaire chez les Pilotes de Ligne (83%), a fait savoir hier soir que "Devant les enjeux, (il) s’est adjoint les compétences de consultants extérieurs spécialisés dans le transport aérien et l’analyse financière". Il évoque d'ores et déjà des discussions "probablement difficiles" mais s'engage ensuite à "soumettre le fruit de ces négociations à l’approbation des pilotes par voie de référendum".
 
Source : DéplacementsPros – 19 novembre 2010


Air France veut battre EasyJet à son propre jeu

L’heure de la contre-offensive a enfin sonné. Air France a profité, hier soir, de l’annonce de son retour aux bénéfices (290 millions d’euros au deuxième trimestre contre une perte de 147 millions un an plus tôt) pour lever le voile sur son plan anti-low-cost. L’objectif : stopper le déficit et le déclin du réseau moyen-courrier (France et Europe), incapable de rivaliser avec Ryanair et, surtout, EasyJet. «Nous sommes mangés progressivement par les low-cost», reconnaissait fin mai le patron d’Air France, Pierre-Henri Gourgeon. D’où l’idée de reconquérir le marché des vols courts et directs. Avec une stratégie simple : copier les recettes d’EasyJet.

«Chantage». Les low-cost rentabilisent leurs avions à mort en les faisant voler douze heures par jour, contre huit chez Air France ? Il suffit de faire pareil. Ils limitent la durée des escales à trente minutes ? C’est le nouvel objectif. Les pilotes, hôtesses et stewards d’EasyJet volent 750 heures par an, contre 550 chez Air France ? Les navigants de la compagnie tricolore sont priés de s’aligner.

Les volontaires (environ 1 100 dans un premier temps) quitteront Paris pour être affectés dans quatre bases créées en province et dotées de 40 avions. La première ouvrira à Nice en juin 2011, avant Toulouse, Bordeaux et Marseille. Les gains de productivité permettront de «réduire les coûts de 15%» et de créer «une dynamique de croissance et de reprise de parts de marché», a indiqué Gourgeon, hier. Pour la première fois depuis longtemps, Air France prévoit d’ouvrir de nouvelles lignes moyen-courrier au départ de la province, vers l’Europe ou le Maghreb.

Mais il y a un hic. Pour modifier ainsi les conditions de travail, même sur la base du volontariat, Air France doit signer des accords sociaux avec les syndicats. Le projet a été présenté mardi aux pilotes et le sera aujourd’hui aux hôtesses et stewards. Ce sera du «gagnant-gagnant», promet Gourgeon. Les salariés concernés travailleront 20% de plus. Mais les journées seront plus denses, avec davantage de jours de congés à la clé. Ils auront en prime une hausse de salaire qui pourrait atteindre 5%. Et ceux qui vivent déjà en province pourront rentrer chez eux tous les soirs grâce à la fin des «découchés».

«Face aux menaces qui pèsent sur nous, la direction a le courage de présenter un projet offensif», salue Serge Raffin, du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Ultramajoritaire, le syndicat est prêt à «faire des efforts» pour stopper le déclin et «développer l’emploi». Mais il n’acceptera de négocier que si le projet «fabrique de la croissance». «Subordonner le développement de l’activité à un chantage aux conditions de travail, c’est difficile à concevoir», lâche à l’inverse Jean-François Huzen, de l’UNPL. Son collègue Gérard Arnoux (UFPL) redoute une dégradation des conditions d’exploitation et de rémunération, et s’inquiète pour les filiales d’Air France (Regional et Brit Air), à qui les bases vont piquer des lignes.

Patience. Mais c’est avec les hôtesses et stewards que la négociation s’annonce la plus difficile. Les pilotes ne voient guère d’inconvénients à voler plus longtemps dans la journée. «C’est très différent pour les [personnels navigants], qui ont un métier plus physique, debout dans la cabine», explique Didier Foussat, du SNPNC. L’approche des élections professionnelles de mars 2011 risque de durcir les positions. D’où la patience d’Air France, qui espère aboutir à un accord juste après le scrutin.

Source : Libération – Yann Philippin – 18 novembre 2010


Air France : Marseille, future base province du plan anti-low cost

Air France envisage d'installer dans quatre villes (Nice, Toulouse, Bordeaux et donc Marseille) des bases pour les pilotes et le personnel navigant, afin d'optimiser le nombre d'heures en vol.

C'est confirmé: Marseille devrait devenir l'une des quatre premières "bases" aériennes d'où Air France lancera sa contre-offensive sur les compagnies low-cost.

Selon Les Échos, Air France ne créera pas de compagnie aérienne à bas coûts spécifique pour contrer les easyJet, Ryanair et autres Flybe. Mais la société cherche, en revanche, à réduire les coûts d'exploitation et devenir plus compétitifs sur les destinations court et moyen-courrier.

Le quotidien économique cite une réunion interne, le 13 octobre, au cours de laquelle Air France a détaillé son plan Bases : il s'agirait d'installer dans quatre villes (Nice, Toulouse, Bordeaux et donc Marseille) des bases pour les pilotes et le personnel navigant, afin d'optimiser le nombre d'heures en vol. Mais pour parvenir à ses fins, Air France doit encore obtenir l'accord des représentants du personnel.

Ce plan vise en effet à augmenter le nombre d'heures de vols "réelles" (749 par an, contre 569 en moyenne actuellement), moyennant une augmentation de salaire de 5%.

Source : LaProvence.com – 16 novembre 2010


Air France : pas de filiales low cost mais des bases provinces

Selon une information publiée hier par le quotidien les Échos, Air France aurait définitivement abandonné l'idée de créer une filiale low cost pour la gestion du réseau domestique mais maintiendrait le principe d'ouvrir des bases d'activité en province. Quelques jours après la publication d'une interview par le Figaro de Jean-Cyril Spinetta qui vantait les mérites du modèle Air Inter, Air France devrait présenter le 18 novembre prochain aux représentants du personnels, un projet de plateformes en province qui regrouperaient des équipages et des appareils.

Difficile pour Air France de trouver une solution réaliste et concurrentielle aux low cost présentes en France. La charge salariale des équipages, le poids syndical du personnel et des tarifs d'appels à la limite de la rentabilité, le casse tête pour Air France est dur à résoudre. D'autant plus que les filiales régionales de la compagnie souhaitent conserver leur pré carré sans avoir à regarder s'installer une concurrence qui viendrait de la maison mère. Si Air France a brillamment négocié le moyen et le long courrier, avec un réalisme commerciale et une très sensible amélioration des services à bord, la tentation du domestique voire du court courrier est plus complexe à assouvir. En interne, certains s'interrogent sur le besoin de poursuivre la bataille face à Easyjet ou Ryanair, d'autres au contraire pensent qu'il faut tirer le meilleur des méthodes marketing des redoutables concurrents. La discussion ne fait que commencer… Encore faudra t-il trouver le chemin du dialogue social pour faire passer ses idées.
 
Source : DéplacementsPros – 16 novembre 2010


Air France abandonne son projet de compagnie low cost

Air France-KLM a abandonné son projet de compagnie à bas coûts mais compte toujours réduire ses charges d'exploitation et rendre plus compétitifs les vols court et moyen courriers d'Air France, peut-on lire lundi dans Les Echos, qui ne cite pas de sources.

Le projet de compagnie "low cost" du nom d'"Air France Express" est donc arrêté tandis que le plan "Bases" du groupe a été détaillé au cours d'une réunion interne le 13 octobre, rapporte le quotidien.

Ce plan consiste à installer des bases regroupant des pilotes et du personnel navigant à Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux et, dans un second temps, de créer une base similaire à Paris-Orly.

Une première réunion aura lieu le 18 novembre pour proposer ce plan aux représentants du personnel, l'objectif étant de trouver un accord fin novembre ou début décembre, écrit le journal.

Source : Reuters – Florent Le Quintrec – 15 novembre 2010


Air France va dévoiler son plan pour faire face à la menace du low-cost

Le "low cost", Air France-KLM connaît. Essentiellement à ses dépens. La compagnie est concurrencée par le TGV et les compagnies aériennes à bas coût comme EasyJet ou Ryanair. Avec Transavia, le groupe dispose déjà d'une structure pour les liaisons internationales. En septembre, le groupe Air France-KLM a annoncé envisager la création d'une filiale du même type pour ses vols intérieurs. Le projet, baptisé Air France Express, aurait dû voir le jour courant 2011, mais a été gelé.

Le transporteur envisage désormais la réorganisation d'une partie de son réseau interne pour abaisser les coûts d'exploitation et rendre plus compétitifs les vols court et moyen-courriers : le projet est intitulé "plan Bases". Selon Les Echos, ce plan, dévoilé le 13 octobre, consiste à créer, à l'été 2011-2012, quatre bases, à Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux, où seront regroupés pilotes et personnels navigants. A terme, Air France-KLM pourrait créer une implantation de ce type à Paris-Orly. La direction prévoit que le personnel de ces bases effectue six heures pleines de vols réels par jour, soit 4 ou 5 vols quotidiens. "Il n'est pas prévu de 'découchés'. Autrement dit, le personnel rentre chez lui le soir. Chaque avion volerait douze heures par jour, deux équipages se relayant", indiquent Les Echos.

Le quotidien économique relève que les personnels effectueraient le maximum mensuel autorisé sur quinze jours. "La compagnie propose donc aux personnels concernés par ce changement de fonctionnement quinze jours de congés par mois, à prendre dans la foulée des deux semaines ouvrées. La direction assortit sa proposition d'une hausse de salaire de 5 %. Pour le personnel adoptant le nouveau rythme, cela équivaudra à environ 740 heures de vols 'réels' par an, contre en moyenne 569 aujourd'hui."

Cette réorganisation doit être proposée aux représentants du personnel, dont il faut obtenir l'accord. La question doit être abordée jeudi, "l'objectif étant de trouver un accord fin novembre ou début décembre". Air France pourrait recruter des personnels "si les volontaires pour ces nouvelles bases ne sont pas assez nombreux en interne".

Source : LeMonde.fr – 15 novembre 2010


Air France arrête son plan pour contrer les low cost

Les plans d'Air France pour répondre à la concurrence des compagnies à bas prix sont arrêtés. L'option de créer une compagnie low cost spécifique sous le nom d'Air France Express s'éloigne, mais l'enjeu reste bien aujourd'hui de s'organiser pour abaisser les coûts d'exploitation et rendre plus compétitifs les vols court et moyen-courriers Air France. Selon nos informations, le plan Bases d'Air France a été détaillé au cours d'une réunion interne le 13 octobre. Il consiste à installer en province des bases regroupant des pilotes etdu personnel navigant. Les 4 bases de départ seront bien, comme cela a déjà été évoqué (« Les Echos » du 7 octobre), Marseille, Nice, Toulouse et Bordeaux. Dans un second temps, il serait envisagé de créer une base de ce type à Paris-Orly. La première base doit être opérationnelle à l'été 2011-2012.

Première réunion le 18 novembre

Le plan prévoit que le personnel de ces bases effectue 6 heures pleines de vols réels par jour, soit 4 ou 5 vols quotidiens. Il n'est pas prévu de « découchés », autrement dit, le personnel rentre chez lui le soir. Chaque avion volerait douze heures par jour, 2 équipages se relayant. Toutefois, le total des heures de travail effectuées selon ce nouveau rythme correspond, sur quinze jours, au maximum mensuel actuel du personnel d'Air France. La compagnie propose donc aux personnels concernés par ce changement de fonctionnement quinze jours de congés par mois, à prendre dans la foulée des deux semaines ouvrées. La direction assortit sa proposition d'une hausse de salaire de 5 %. Pour le personnel adoptant le nouveau rythme, cela équivaudra à environ 740 heures de vols « réels » par an, contre en moyenne 569 aujourd'hui. Ce schéma va maintenant être proposé aux représentants du personnel, dont il faut obtenir l'accord. Une première réunion aura lieu le 18 novembre, l'objectif étant de trouver un accord fin novembre ou début décembre. Air France prévoit de reprendre les embauches l'été prochain et si les volontaires pour ces nouvelles bases ne sont pas assez nombreux en interne, certains des nouveaux embauchés y seront donc affectés.

Source : Les Echos – Bruno Trévidic – 15 novembre 2010


Air France ou la tentation low cost

Il est rare qu'une entreprise de plus de 70.000 personnes, leader dans son secteur, en vienne à s'interroger collectivement sur son modèle économique. C'est ce qui est en train de se passer chez Air France. Depuis plusieurs mois, un débat interne agite en effet la compagnie aérienne autour d'une question centrale : doit-elle se doter d'une filiale à bas coûts pour riposter aux compagnies low cost ?

Officiellement, la question ne se pose pas. La direction d'Air France-KLM l'a encore réaffirmé récemment dans un communiqué interne : « La création d'une compagnie low cost n'est pas d'actualité et la direction continue de privilégier la recherche de solutions en interne. » Toutefois, une réflexion est en cours « pour trouver les voies et moyens d'une croissance rentable », qui passerait par une réorganisation du réseau domestique d'Air France autour de bases régionales, avec des personnels dédiés et une utilisation plus intensive des avions (« Les Echos » du 3 septembre). Cette réflexion est déjà bien avancée puisqu'un premier projet sera présenté aux partenaires sociaux « dans le courant du mois d'octobre ».

Chez les salariés, inquiets face à l'attrition constante du réseau moyen-courrier, l'attente est forte. Au cours des dernières années, Air France a enchaîné les plans d'économies, sans jamais parvenir à enrayer l'érosion de sa part de marché sur le trafic intra-européen, passée de 8 % en 2005 à 5,5 % en 2010, quand Ryanair progressait de 8 % à 14,5 % et Easyjet, de 8 % à 11 %. Et sur les dix dernières années, le réseau intra-européen d'Air France a connu seulement deux années bénéficiaires, en 2005 et 2006. La crise n'a fait qu'amplifier la tendance.

La première réponse de la direction a consisté à tailler dans les coûts, en lançant en mars dernier sa nouvelle offre européenne (NEO) : un service remanié, censé mieux répondre aux attentes de la clientèle, mais qui reste avant tout un plan d'économies. Il devrait améliorer le résultat d'exploitation de 350 millions d'euros sur l'exercice 2010-2011 et de 560 millions sur 2011-2012. De quoi ramener le moyen-courrier à l'équilibre, mais pas de quoi reprendre le terrain perdu, ni combler l'écart de productivité avec les low cost. Dans le meilleur des cas, NEO se traduirait par un gain de productivité de 20 %. Mais Easyjet a des coûts 50 % moins élevés que ceux d'Air France. Un écart tel que même si les équipages de la compagnie franco-néerlandaise volaient demain gratuitement, cela ne suffirait pas à la ramener au niveau de coût de sa concurrente britannique !

D'où la tentation de repartir de zéro, en créant une nouvelle structure low cost. Après tout, Air France l'a déjà fait, en créant de toutes pièces en 2007, Transavia France, pour revenir sur le marché charter. Trois ans plus tard, Transavia France est proche de l'équilibre, et est la seule filiale dont le chiffre d'affaires a augmenté l'an dernier. Les pilotes y sont aussi bien payés qu'à Air France, même s'ils volent davantage : 800 heures par an environ contre 560 heures en moyenne sous pavillon Air France. Mais surtout, Transavia ne supporte pas les mêmes coûts d'escale, de catering et de distribution. Ainsi à Marseille, Transavia n'a pas hésité à s'installer dans l'aérogare MP3 dévolu au low cost, plutôt que de faire appel aux agents d'escale Air France.

Dès lors, pourquoi ne pas étendre l'expérience aux lignes intérieures et européennes ? Pas si simple. Si le modèle low cost permet une productivité optimale sur les vols courts et sans correspondance, il est totalement inadapté à l'alimentation des « hubs » de Roissy-Charles-de-Gaulle et Amsterdam-Schiphol, principale raison d'être du réseau moyen courrier d'Air France, qui exige de caler les horaires sur les cinq plages de correspondance et toute une série de choses coûteuses, comme un système de réservation sophistiqué, des agences de voyages, du personnel d'escale nombreux, un service différencié…

L'activité purement « point à point » d'Air France, comme les vols au départ d'Orly et les lignes interrégionales non reliées au « hub », serait, en revanche, bien adaptée au modèle low cost. Mais sauf à vouloir déclencher un conflit so-cial majeur, un transfert d'activité d'Air France vers une structure low cost ne pourrait s'envisager que sur la base du volontariat. Ce qui suppose des conditions au moins aussi attractives que celle de la maison mère, au risque d'y importer une partie des surcoûts. Et que faire de ceux qui ne voudraient pas être transférés ? La seule possibilité serait de les recaser sur le réseau traditionnel d'Air France au départ de Roissy-CDG, au risque d'aggraver encore la perte de productivité liée aux transferts d'activité. A moins d'envisager un nouveau plan social, de type « départs volontaires », dont le coût financier risquerait d'obérer pour longtemps les bénéfices attendus de la création d'une filiale low cost.

Quant à limiter le champ d'action de cette dernière aux lignes abandonnées ou non desservies par Air France, cela reviendrait à l'obliger à boxer avec une main dans le dos, en lui interdisant l'accès aux axes les plus rentables. Et surtout, cela ne résoudrait en rien le manque de productivité d'Air France sur les lignes les plus rentables, les plus susceptibles d'être attaquées par les compagnies à bas coûts.

Autant d'obstacles à la création d'une filiale low cost, qui semblent donner raison à la formule consacrée, selon laquelle « on naît low cost, on ne le devient pas ». British Airways en avait fait la douloureuse expérience avec sa filiale GO, revendue en 2002 à Easyjet. Même les grandes compagnies américaines, qui ont presque réussi à ramener leurs coûts au niveau des low cost, au prix de dizaine de milliers de licenciements et d'un endettement colossal, ne sont pas parvenues à reconquérir une once du terrain perdu. Restent les solutions alternatives, jamais mises en oeuvre, comme une alliance stratégique avec une low cost ou le rachat pur et simple de l'une d'entre elles. L'idée n'est pas absurde, mais elle est peut-être déjà hors de portée d'Air France-KLM, dont la capitalisation est désormais inférieure à celle de Ryanair.

Source : Les Echos – Bruno Trévidic – 29 septembre 2010


Le patron d'Air France annonce qu'il ne créera pas de filiale low cost  

On en sait un peu plus sur la riposte qu'Air France prépare face aux low cost. Début septembre, on avait déjà appris que le directeur général, Pierre-Henri Gourgeon, réfléchissait à baser une partie de ses pilotes en province pour son activité court et moyen courrier. Ceci afin d'économiser les frais de transport des pilotes vers Paris, puisqu'une majorité d'entre eux vivent déjà en province, et aussi les frais de découcher en organisant un réseau leur permettant de rentrer à leur base tous les soirs.

Une indiscrétion a permis à titresdetransport d'avoir accès au blog que le patron d'Air France tient depuis quelques mois sur l'Intranet de la compagnie. Il apporte deux précisions de taille.

1/ il n'est pas question de créer une filiale dénommée Air France Express comme cela avait évoqué dans la presse au début du mois.

2/ Les économies ne viendront pas seulement de la création de bases en province mais aussi d'une augmentation du nombre de rotations. Rappelons que l'une des clés de la réussite des low cost est d'augmenter la rentabilité des avions en leur faisant faire un maximum de vols dans la journée. "Des bases de province et un rythme plus élevé d'activité permettraient de réduire les coûts, ceux des navigants comme ceux des escales qui accueilleraient des vols tout au long de la journée en effaçant les creux", écrit Gourgeon sur son blog.

Jeudi, la direction a par ailleurs précisé à ses cadres que ce nouveau dispositif porterait sur seulement une dizaine d'avions et deux cents personnes qui se porteraient volontaires. Pas sûr que cela soit suffisant pour enrayer la perte de parts de marché face aux low cost.

Source : Titres de transport – Caroline Michel – 28 septembre 2010


Air France réfléchit à une structure « low cost » pour contrer EasyJet et Ryanair

La compagnie cherche à réduire l'écart de productivité sur les vols court courrier avec les low cost. Elle projette de détacher des pilotes sur des bases de province, en modifiant leur contrat de travail. Elle envisagerait de créer une structure à part entière.

Le sujet n'en est encore qu'au stade de la réflexion au sein d'Air France, mais il suscite déjà beaucoup de commentaires, voire de phantasmes. Selon nos informations, la compagnie française envisagerait, face à l'offensive des low cost dans l'Hexagone, de créer une « structure » à coûts réduits, afin de contrer le développement d'EasyJet et Ryanair sur les lignes intérieures.

Cette nouvelle structure – on ne parle pas encore de filiale à bas coût -, que certains dénomment déjà Air France Express, récupérerait des A320 moyen-courriers d'Air France, ainsi que des pilotes recrutés sur la base du volontariat, à des conditions différentes de celles de la maison mère. Principale adaptation : ces pilotes voleraient nettement plus – entre 650 et 700 heures de vol par an, contre 560 heures en moyenne chez Air France -en échange d'un meilleur salaire. De quoi réduire l'écart de productivité avec, par exemple, EasyJet, dont les pilotes font 750 heures de vol par an. Ce dispositif s'intégrerait dans le plan NEO (« new european offer ») de restructuration du réseau moyen-courrier, engagé en mars dernier avec la refonte du produit, et serait le pendant, côté navigants, de la réduction de 20 % des coûts des escales de province prévue d'ici à 2013.

Pour l'heure, ce projet n'est toutefois qu'un scénario parmi d'autres et pas nécessairement celui qui aurait les faveurs de la direction. Pierre-Henri Gourgeon pourrait lui préférer un scénario moins spectaculaire et… moins polémique : celui des « bases province ». Il consisterait à détacher pour deux ans des pilotes d'Air France, qui seraient basés dans les principales escales de province, avec un simple avenant à leur contrat de travail, afin de modifier leurs règles d'utilisation. Ainsi délocalisés et spécialisés dans la desserte d'Orly, ces pilotes seraient, là encore, en mesure de voler davantage.

De quoi séduire les nombreux navigants déjà domiciliés en province, qui doivent monter à Paris pour aller prendre leur service, et éviter les surcoûts et les turbulences que provoquerait la création d'une véritable structure low cost.

Une troisième possibilité aurait été de transférer une partie des lignes domestiques à Transavia, la jeune compagnie touristique du groupe. Mais cette option semble définitivement écartée, Transavia utilisant des Boeing 737-800 alors qu'Air France utilise essentiellement des A320 sur ses lignes intra-européennes.

Accueil intéressé

Inimaginable avant la crise, ces différents scénarios semblent rencontrer un accueil intéressé au sein de la compagnie, y compris parmi les responsables syndicaux de pilotes, inquiets de voir se réduire comme peau de chagrin l'activité moyen-courrier d'Air France. Si le déclin actuel du trafic domestique se poursuivait, la flotte, qui comptait 135 appareils avant la crise et qui a déjà perdu 7 appareils, pourrait tomber à 80 appareils d'ici à la fin de la décennie, justifie l'un d'eux.

Plusieurs compagnies traditionnelles, telles que Qantas, Iberia, British Airways (avec OpenSkies) et bientôt All Nippon Airways, se sont déjà dotées de filiales low cost. Air France lui-même y a déjà un pied, avec Transavia et Cityjet. Il a aussi multiplié les accords commerciaux avec des compagnies à bas coût, comme GOL au Brésil, Jetstar en Australie et dernièrement Flybe au Royaume-Uni.

Mais, jusqu'à présent, la compagnie a toujours rejeté l'idée d'une filiale à bas coût, arguant de l'incompatibilité du modèle low cost avec l'alimentation du hub de Roissy, qui impose de caler les horaires des vols moyen-courriers sur ceux des cinq plages de rendez-vous prévues, au détriment de la productivité. Un argument qui ne vaut toutefois pas pour Orly, et encore moins sur les vols intra-régionaux.

Source : Les Echos – Bruno Trevidic – 03 septembre 2010


Air France veut refaire du Air Inter en version moderne

Dans un projet baptisé Air France-Express, la compagnie cherche à augmenter la productivité de ses avions et de ses navigants. Cela passe par la révision des accords collectifs et ferait appel aux volontaires. Il n'y aurait pas de nouvelle marque.

 Le Président d'Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta ne cesse de le répéter. La première low-cost en Europe, c'était Air Inter qu'il a d'ailleurs présidé au début des années 90 avant sa fusion avec Air France en 1996. Et pour répondre à la déferlante d'Easyjet sur le réseau intérieur français, la compagnie planche sur des solutions pour baisser ses coûts inspirées d'Air Inter. Dévoilé par l'AFP, ce projet, baptisé "Air France-Express" comme beaucoup de projets identiques depuis huit ans, a pour objectif d'augmenter la productivité des avions et des navigants et de réduire les coûts unitaires.

Il vise ainsi à baser sur des grosses escales de province comme Nice, Marseille et Toulouse, à la fois des avions et du personnel navigant afin d'éviter les "night-stops", très coûteux. "Il n'y a rien d'autre que cela, explique un connaisseur du dossier. Ce n'est pas une filiale, et il n'y aura pas de nouvelle marque. Ce projet, s'il voyait le jour, serait invisible pour le consommateur. Il ne touche pas le produit". "Ce n'est pas une low-cost", assure une autre source chez Air France.

Evoqué l'an dernier pendant la réflexion sur l'avenir du moyen-courrier -qui a débouché sur un autre projet (Neo)-, ce projet Air France Express est notamment poussé par certains pilotes du puissant syndicat SNPL inquiets par l'inertie de la direction face aux low-cost. Il envisageait de créer une filiale, ce dont ne voudrait pas le directeur général Pierre-Henri Gourgeon. "L'idée est donc de trouver une solution pour le faire en interne. Et refaire du Air Inter en version moderne", explique t-on.

En effet, comme elle l'étudie pour ses filiales régionales Britair et Regional, Air France cherche à développer davantage les vols de point-à-point Aujourd'hui, le programme de vols est prisonnier des plages de correspondances du hub de Roissy et ne permet pas de faire voler les avions moyen-courrier plus de 8 heures par jour contre 12 heures pour les low-cost.

Les pilotes auraient le même nombre de jours travaillés mais voleraient plus longtemps et ils seraient payés un peu plus sans que ce soit à la hauteur de l'augmentation de la productivité", a indiqué une source à l'AFP. La proportion serait de l'ordre de 20% de travail en plus pour 5% de salaire supplémentaire, des chiffres déjà communiqués en novembre 2009.

Sauf que ce scénario ne peut être possible que par la révision des accords signés avec les pilotes d'un côté et le personnel de cabine de l'autre sur les conditions de travail et de rémunération. "Il faut un nouvel accord et des volontaires", explique-t-on.

Alors que des élections du personnel ont lieu en mars 2011, ce projet ne va pas manquer d'alimenter la guerre syndicale au sein d'Air France. De quoi contrarier le lancement en 2011, selon l'AFP, de ce projet, s'il voyait le jour.

Source: La Tribune.fr – Fabrice Gliszczynski – 03 septembre 2010

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