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Air France ne deviendra pas Air Hollande
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Selon nos informations, la direction, qui a reporté à 2013 son projet de renforcer le holding Air France-KLM, aujourd'hui une coquille vide, installera ses bureaux à côté de ceux de sa plus grosse filiale Air France…
Selon nos informations, la direction, qui a reporté à 2013 son projet de renforcer le holding Air France-KLM, aujourd'hui une coquille vide, installera ses bureaux à côté de ceux de sa plus grosse filiale Air France…
Et non pas dans le cœur de Paris comme évoqué, ni à Amsterdam, qui lui aurait permis de bénéficier d'une taxation plus clémente qu'en France, soit 865 millions d'euros d'économies.
Aujourd'hui domicilié dans l'aérogare des Invalides, au cœur de Paris , Air France-KLM, le holding qui coiffe Air France et KLM, va installer son siège, non pas dans le cœur de Paris comme des informations de presse l'évoquait à l'automne (le très cher 8e arrondissement revenait même souvent) mais à l'aéroport de Roissy, selon nos informations. Plus précisément à côté du siège d'Air France, vers l'hôtel Hilton, dans un immeuble en construction, dont une partie serait louée.
Le groupe évite ainsi les critiques d'une installation au cœur de Paris, dont le prix des loyers aurait pu heurter les salariés appelés à se serrer la ceinture. En ne s'installant pas dans les locaux d'Air France, il évite aussi les critiques des Néerlandais de KLM, qui auraient pu y voir un acte hégémonique de la compagnie française.
Aujourd'hui, la mise en place de cette structure est prévue en 2013. "La mise en place du holding Air France-KLM de plein exercice, qui devait avoir lieu au début de l'année 2012, est reportée courant 2013", précisait le communiqué du groupe du 17 octobre en officialisant le départ de Pierre-Henri Gourgeon, l'ancien directeur général d'Air France et d'Air France-KLM.
Le holding regroupera des fonctions stratégiques
Ces nouveaux locaux s'inscrivent dans la stratégie de renforcer Air France-KLM en y faisant remonter un certain nombre de fonctions de chacune des compagnies. Le groupe fonctionne en effet aujourd'hui avec un holding, Air France-KLM, maison mère de deux filiales à 100 %, Air France et KLM. Ces deux dernières ont conservé en réalité le pouvoir face à un holding, qui n'est rien d'autre pour le moment qu'une coquille vide.
Pour gagner en efficacité, l'objectif est donc de renforcer le pouvoir du holding en y faisant remonter des fonctions stratégiques afin de mieux coordonner les compagnies. Ce projet était porté par Pierre-Henri Gourgeon, avant qu'il ne se fasse remercier à l'automne. Reprenant alors les manettes, Jean-Cyril Spinetta décidait de suspendre ce projet. L'objectif était de redresser les deux filiales, Air France en particulier, avant d'envisager aller plus loin dans le rapprochement entre Air France et KLM. Et de créer une structure permettant d'intégrer facilement d'autres transporteurs.
En 2004, le choix des Invalides pour ne pas heurter KLM
Le choix de ne pas rester aux Invalides est conditionné au manque d'espace de ce bâtiment qui, non seulement abrite quelques bureaux dont celui du PDG du groupe Jean-Cyril Spinetta, mais également accueille les conseils d'administration du groupe (et aussi d'Air France, qui se déroule juste avant, pour des raisons de praticité). Le choix de Roissy traduit l'évolution des mentalités au sein du groupe. Quand Air France a croqué KLM en mai 2004, Jean-Cyril Spinetta avait (officieusement) choisi un endroit, qui pouvait apparaitre neutre aux Néerlandais pour maintenir l'illusion d'un mariage paritaire. Aujourd'hui, ces derniers, qui ont constaté qu'ils n'avaient rien perdu de leur autonomie, semblent favorables à Roissy pour se rendre au conseil.
Des économies de 865 millions d'euros si Air France était basée aux Pays-Bas
Air France-KLM ne va donc pas (évidemment) transférer son siège à Amsterdam pour payer moins de taxes et de charges. Certains observateurs feignaient de le croire après les multiples déclarations de la direction depuis des années à propos du manque de compétitivité de la France. En juillet 2010, le Vice-président du développement d'Air France, Gilles Bordes-Pagès s'interrogerait publiquement. « Combien de temps encore Air France pourra-t-elle supporter un différentiel de 4 à 6 points de chiffre d'affaires par rapport à une Air France qui serait à Amsterdam comme l'a fait par exemple EADS ? Nous ne pourrons pas rester longtemps avec un tel niveau de taxes et de charges, qui mettent hors jeu les compagnies françaises ». Il avait chiffré à 865 millions d'euros les économies qu'aurait entraîné le passage sous pavillon néerlandais.
Source : http://www.latribune.fr
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