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Boire ou voler, il faut choisir mais… Y a-t-il un alcootest dans l’avion ?

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Le commandant de bord du vol Delta Airlines qui devait décoller d'Amsterdam mardi pour rallier New York a été prié de débarquer de son avion alors qu'il se préparait à mettre en route les moteurs. La police, sur dénonciation, a procédé à un contrôle d'alcoolémie qui  s'est révélé positif. Le pilote américain de 52 ans a été condamné à 700 euros d'amende et a été prié de rentrer aux États-Unis comme passager. Le vol a été annulé.Objet Inconnu

Le commandant de bord du vol Delta Airlines qui devait décoller d'Amsterdam mardi pour rallier New York a été prié de débarquer de son avion alors qu'il se préparait à mettre en route les moteurs. La police, sur dénonciation, a procédé à un contrôle d'alcoolémie qui  s'est révélé positif. Le pilote américain de 52 ans a été condamné à 700 euros d'amende et a été prié de rentrer aux États-Unis comme passager. Le vol a été annulé.Objet Inconnu

Il est vraisemblable que l'aviation civile américaine et sa compagnie prendront des sanctions qui peuvent aller jusqu'à la suspension définitive de la licence de pilote de ligne.

Si les chiffres ne sont pas là pour confirmer des faits plutôt gênants, l'alcool aux commandes semble être une tendance chez les Anglo-Saxons. Récemment, sur un Londres-Chicago, un pilote complètement ivre a quitté le poste de pilotage pour le poste de police. Toujours au départ de Londres, en mai 2009, un pilote d'American Airlines est débarqué pour les mêmes raisons. En novembre 2008, sur un vol United Airlines à destination de San Francisco, c'est un navigant qui avait abusé du whisky.

En France, on se souvient de l'équipage de conduite d'un Boeing 747 en escale à La Réunion qui s'était attardé sur les ti-punchs. Ils avaient été dénoncés par des hôtesses, intriguées par leur comportement avant le vol en navette.

Pas d'alcool huit heures avant le vol

Si les coupes de champagne circulaient régulièrement dans les cockpits des années cinquante, l'alcool a été proscrit progressivement par les compagnies aériennes. Aucune réglementation nationale n'a défini un seuil ni une méthode de contrôle, mais la réglementation européenne limite le taux d'alcoolémie à 0,2 gramme par litre (pour prendre en compte la fermentation de jus de fruits comme celui de tomates), et il est interdit d'absorber des boissons alcoolisées huit heures avant le vol. Les États européens doivent s'assurer que les compagnies aériennes appliquent cette réglementation. Elles ont donc la charge des contrôles sur leur personnel navigant. En France, il n'y en a pas. On ne veut pas créer de conflit avec les pilotes de ligne. Ceux-ci risqueraient d'exiger que les conducteurs de train, les ingénieurs dans les centrales nucléaires, les chirurgiens dans les blocs opératoires, etc. soient contrôlés.

Les dirigeants de compagnies aériennes françaises répugnent à s'exprimer sur ce sujet. Le rapport parlementaire sur la sécurité du transport aérien publié après le crash de Charm el-Cheikh s'y intéresse, mais la langue de bois des intervenants n'éclaire en rien. C'est à l'occasion de colloques que les médecins aéronautiques abordent le sujet avec les cadres des compagnies aériennes. On découvre alors que, côté français, le risque est autre. "Je ne crains plus le verre de rouge, nous explique un directeur des opérations aériennes, mais les joints fumés en escale, surtout par les jeunes pilotes." Ceux-ci se laissent parfois entraîner avec les hôtesses et les stewards de l'équipage à fréquenter certaines adresses exotiques où tous types de drogues sont accessibles. Les conséquences sur les facultés mentales sont incompatibles avec le pilotage d'un avion.

Pas de suivi systématique pour les pilotes

Le barrage existe bien à l'entrée dans la profession. Pas question de devenir pilote de ligne si vous êtes drogué ou dépendant d'une quelconque addiction. La visite médicale d'admission à la profession est très stricte. Le dépistage effectué par analyse d'urine écarte des jeunes qui avaient tout misé sur cette profession, mais n'avaient pas hésité à fumer un joint quelques semaines avant l'examen. Une contre-expertise effectuée par un psychiatre peut toutefois permettre d'obtenir l'aptitude s'il n'y a pas dépendance. La recherche des addictions est devenue une priorité des services médicaux aéronautiques.

Les pilotes de ligne passent ensuite une visite médicale annuelle pendant toute leur carrière, au cours de laquelle ce test n'est pas renouvelé, sauf si le médecin expert aéronautique a un doute, par exemple à la suite d'un bilan biologique (gamma GT) ou de signes cliniques. "Ce système de suivi avec une visite médicale annuelle nous convient parfaitement, explique Erik Derivry, porte-parole du SNPL Alpha, principal syndicat de pilotes français. Nous ne voulons pas de contrôle aléatoire." Celui-ci reste toutefois possible dans les escales hors Europe, américaines, par exemple, où des tests de salive sont pratiqués.

Source : Le Point.fr – Thierry Vigoureux – 15 septembre 2010

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