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Brit Air. L’inquiétude, malgré tout
Brit Air. L’inquiétude, malgré tout
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Ambiance tendue, sur le site morlaisien de l'avionneur BritAir, hier. La réunion du comité d'entreprise a confirmé aux 358salariés qu'ilyaurait desrestrictions budgétaires. Reste à savoir oùet comment.
Ambiance tendue, sur le site morlaisien de l'avionneur BritAir, hier. La réunion du comité d'entreprise a confirmé aux 358salariés qu'ilyaurait desrestrictions budgétaires. Reste à savoir oùet comment.
C'est donc hier qu'Air France annonçait son plan de réorganisation auprès des trois filières régionales. Chacun des comités d'entreprise était convié par les directions respectives, sur les sites de Morlaix, de Nantes(Régional) et d'Orly (Airlinair).
«Voir dans le plus long terme»
Après la visite à tonalité «rassurante» du P-DG d'Air France Alexandre de Juniac dans les locaux de Brit Air, lundi 18juin, bon nombre de salariés morlaisiens attendaient, disent-ils, «du concret». L'ambiance était plutôt à la retenue, sur le site de l'Aéropôle, hier matin. Certains, comme ces deux collègues du service maintenance, se montrent fatalistes:«On n'attend pas d'information extraordinaire de ce CE. On sait bien qu'il y aura peut-être, au final, des départs volontaires. Le tout est de savoir qui partirait, et où», commente l'un, à l'heure de la pause déjeuner. L'annonce, ces derniers jours, du maintien de l'activité du siège social, de celle d'Icare et de la maintenance, les aurait-il rassurés ? «A priori, on est à l'abri, glisse l'autre salarié. Mais il faut maintenant voir dans le plus long terme. La future holding (regroupant les trois filières régionales, NDLR) nous permettra-t-elle vraiment de renouer avec les bénéfices ? Les effets de la crise vont-ils s'estomper?C'est là que sont les vraies questions ».
«Les gens du sol ont peur»
«Les gens du sol ont peur, c'est légitime, témoignait de son côté en milieu de journée Epskamp Robertus, délégué du personnel UGICT (navigants). Moi, je suis plutôt confiant sur le maintien de l'emploi. Reste à voir quels efforts on va maintenant nous demander pour y arriver. Ils seraient mieux perçus, en tous cas, s'ils étaient partagés par tous… y compris par le siège du groupe Air France, à Paris ». Chargés de vendre les billets d'avion ou d'établir les plannings de vol, ces deux autres salariés ne se disent pas apaisés par la présence du P-DG sur le site, il y a dix jours. La baisse souhaitée par la direction de 15 % des coûts unitaires (achats + masse salariale) sur chaque site (lire ci-dessous et en page 8) n'est pas, pour eux, une surprise. «Sauf que ça nous semble inatteignable… On aimerait juste que l'on nous dise clairement les choses. Au lieu de cela, on sent juste qu'Air France s'organise pour se détacher de ses filiales. Qu'en sera-t-il, d'ailleurs, de la future marque qui sera créée avec la holding? Comment fera-t-on pour vendre à bon prix des places d'avion sans le nom et les garanties de qualité qui vont avec?», poursuit le duo.
Réunion tout l'après-midi
Terminée en milieu d'après-midi, la réunion du CE a laissé place à une réunion d'information des cadres, dans l'enceinte de la chambre de commerce et d'industrie voisine, hier après-midi. Ouvertes le matin, les grilles de l'entreprise étaient cette fois-ci, fermées. Les 358 salariés ne pouvaient, eux, que patienter. «On ne nous dit rien. On espère un débriefing d'ici ce soir», confiait, en milieu de journée, une employée du service opérationnel. Qui a finalement quitté l'entreprise sans avoir, encore, de réponse à ses questions.
La direction. « Nous n'en sommes encore qu'au projet»
À 19 h 45, hier, leprésident de Brit Air, Marc Lamidey et le directeur général, Alain Huberdeau sont sortis de leur réserve, pour commenter publiquement ce qui reste, disent-ils, «un projet».
– Présenté aux cadres, d'abord. Pas question, disent-ils, de passer outre la loi. MarcLamidey et Alain Huberdeau ont voulu «d'abord et avant tout» informer le comité d'entreprise et les 132cadres et agents de maîtrise. Avant de programmer une conférence de presse impromptue, sur le site morlaisien de Brit Air, en début de soirée, hier. – «Regroupement mais pas fusion». «La rentabilité du pôle régional d'Air France reste très insuffisante. Notre actionnaire principal nous a demandé de travailler à la refondation de nos économies sur des bases plus solides. Cela passe par la création du nouveau pôle régional. Il ne s'agit pas d'une fusion mais d'un regroupement des trois compagnies (BritAir, Régional, Airlinair), avec une mutualisation de certaines fonctions stratégiques. Il y aura un seul cerveau et plusieurs bras». – Un projet, des grandes lignes. «Il s'agissait aujourd'hui de dire ce que nous avions en tête, de donner à nos équipes les grandes lignes de ce qui reste pour l'instant un projet, a commenté la direction. On prépare intellectuellement les gens. Maintenant, il va falloir consulter les instances». – S'appuyer sur trois leviers. Le plan évoqué par la direction comporte «trois leviers». 1- Adapter la flotte à la baisse. «Nous allons retirer 11 des 93 avions (sur les trois compagnies) de la circulation». 2-Un «marketing innovant» . «Il s'agit de créer une nouvelle marque pour gagner plus d'argent et avoir une offre plus agressive, plus adaptée au marché et au client, avec une image de proximité». 3- Réduction «inévitable» des coûts. – Baisse de la masse salariale. Ce troisième levier concerne les «coûts unitaires de production maîtrisable». À savoir les achats et la masse salariale. L'objectif est de réduire l'ensemble de 15 %. Restera à déterminer comment. – «Pas de divorce avec AirFrance». «Air France est notre propriétaire et a un programme d'investissement massif, le pôle régional reste donc une priorité pour le groupe. On ne cherche absolument pas à divorcer l'un de l'autre». – Négociations à venir. Le projet évoquéva désormais devoir être négocié avec les organisations professionnelles. «Nous espérons trouver, avec elles, un accord de méthode d'ici la fin de l'été. Nous leur demanderons aussi une révision de nos textes et de nos accords d'entreprise. Notre souhait est d'aller vite. Nous souhaiterions avoir terminé les discussions pour fin novembre. Si l'on arrive à atteindre les objectifs grâce aux accords, nous ferions en sorte qu'il n'y ait pas d'autres mesures sociales que des départs volontaires». – Quelles mesures concrètes pour les salariés ? Temps partiels pour les pilotes ? Révision des RTT ? Baisse des salaires? Rien n'est encore acquis. Renvoyant aux toutes prochaines négociations, la direction botte délibérément en touche sur cette question.
Les uns inquiets, les autres pas
– Agnès Le Brun, maire de Morlaix et députée européen : «J'ai encore rencontré le P-DG d'Air France Alexandre deJuniac avant-hier. J'ai pris acte que ni le siège social de BritAir, ni l'activité de formation d'Icare, ni la maintenance ne sont remis en cause. Ce sont des signes d'intérêt forts. Il faut maintenant laisser les négociations se poursuivre au sein de l'entreprise». – Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État. «Après Icare et la maintenance aéronautique, nous venons d'avoir la garantie du maintien du siège social de Brit Air, à Morlaix. Je ne suis pas très inquiète pour l'avenir du site morlaisien, à l'heure où je vous parle. Je ne peux pas me projeter, en revanche, sur la manière dont la réduction des coûts va être envisagée. Je reste vigilante sur les discussions ouvertes au sein du comité central d'entreprise». – Xavier Leclercq, fondateur de Brit Air.
«Qu'il y ait une adaptation à faire, ça ne m'étonne pas vu la crise et la violence de la concurrence. Mais, même si j'ai quitté l'entreprise il y a dix ans et que je n'ai plus tous les éléments en main, je ne suis pas franchement inquiet quant au maintien de Brit Air, à Morlaix. Lorsque nous avons vendu à AirFrance (en 2000), on a tout fait pour assurer, chez nous, une «force de compétence» en matière de maintenance et de formation. Il y a, ici, des équipements lourds pas si faciles à délocaliser, cela fixe l'entreprise. J'ai souvenir également de la grosse crise traversée en 1990. On a réduit un peu la toile. Et un après, on repartait de plus belle». – Joël Dahan, délégué SLTA-CFDT. «La direction nous a dit qu'elle voulait économiser 20M€, soit 15 % de la masse salariale. Nous allons débattre en intersyndicale là-dessus tout l'été. L'inquiétude est grande, nous sommes toujours dans l'expectative des mesures sociales qui accompagneront ce plan».
source: http://www.letelegramme.com
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