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À ciel ouvert : lettre d’information juin 2021

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PERMANENCE CDG

Depuis le mois de mars 2020, notre permanence à CDG est fermée en raison de la crise sanitaire du Covid.

Après discussion entre les participants à notre section ainsi qu’avec les responsables de notre syndicat et en raison de la situation sanitaire qui, sans être revenue à la normale, nous permet grâce à la vaccination de reprendre une vie que l’on pourrait qualifier d’un peu plus habituelle, et tout en appliquant toujours les gestes barrières, nous avons décidé de ré-ouvrir notre permanence du mardi.

Cette décision est bien sûr subordonnée aux directives gouvernementales et à la situation sanitaire que nous suivons avec beaucoup d’attention.

Nous restons bien sûr vigilants quant à l’évolution de la situation et nous vous tiendrons informés si nous devions à nouveau réagir différemment pour notre permanence.

Vous pourrez donc, à compter du 15 juin 2021, nous contacter le mardi par téléphone entre 10h00 et 16h00, au numéro habituel du SNPNC au 01 49 19 58 18, puis taper 5 pour avoir la section Retraités. Vous pourrez, en dehors de cet horaire, nous laisser un message vocal si vous le souhaitez. Ou bien continuer à nous joindre soit via notre adresse mail (cielouvert1@gmail.com), soit via l'adresse mail du SNPNC (snpnc@sandbox.snpnc.org) ou encore via le site du SNPNC (www.snpnc.org).

 

MNPAF

La MNPAF a présenté ses résultats 2020 à l’Assemblée Générale réunie le 31 mai dernier.

83 000 adhérents pour 160 000 personnes protégées. 106 M€ de cotisations pour 95M€ de prestations. Le ratio Prestations/cotisations est de 89%. Les frais de gestion, parmi les plus bas du marché, restent à 8% et portent le ratio combiné à 97%.

Le résultat reste légèrement excédentaire malgré le contexte.

La pandémie, nous l’avons vu, touche de plein fouet le secteur de l’aérien et les comptes de la MNPAF s’en sont trouvés impactés avec une baisse de près de 6% des cotisations pour les contrats collectifs, c’est à dire les actifs, due à :

– Un report de paiement accordé aux entreprises qui en ont fait la demande. Ce fut le cas d’AF, HOP !, OAT et CSE industriel.

– Une baisse des salaires bruts due à l’activité partielle (la cotisation étant basée sur les salaires).

– Une baisse des effectifs programmée avec les départs volontaires des PN mais aussi du sol.

– Le financement de la portabilité pour tous ceux qui partent.

– L’instauration d’une taxe Covid de 2,6%, en 2020 et qui passera à 1,3% en 2021, qui s’ajoute à la taxe sur les contrats d’assurance de 13,27% des cotisations versées à la mutuelle.

Cette baisse de 6% a cependant été compensée par une forte baisse des prestations versées suite au confinement.

100% SANTE

Au 1er janvier 2020, la mutuelle a mis en place l’application de la réforme 100% santé pour l’optique et le dentaire avec la mise en place des paniers de soins : reste à charge zéro, à tarifs maîtrises ou à prix libres.

A noter qu’en optique, les mutuelles ne peuvent désormais plus rembourser la monture au-delà de 100€, part SS incluse.

Depuis le 1er janvier 2021, la réforme 100% santé porte aussi sur les aides auditives.

Fonds social

Du fait de la conjoncture sanitaire et économique, le fonds social a été fortement sollicité en 2020. La demande d’aide a doublé. 5 commissions au lieu des 4 habituellement se sont réunies pour traiter les 81 dossiers présentés (au lieu des 40 en 2019).

Pensez à solliciter le fonds social si vous rencontrez des difficultés à faire face à vos frais de santé.

Groupe AEMA

La MACIF, à laquelle la MNPAF est affiliée, s’est rapprochée d’AESIO pour créer le groupe AEMA au 1er janvier 2021. La MNPAF fait donc partie d’un nouveau groupe mutualiste géant, second acteur national en santé. On peut se sentir tout petit dans cette communauté de 8 millions de sociétaires, mais on peut aussi considérer qu’elle nous permettra à la fois de réduire encore nos coûts par de possibles synergies et économies d’échelle tout en favorisant notre développement.

Gouvernance

Le renouvellement de l’Assemblée Générale se déroule tous les 5 ans. Vous avez été sollicités au mois de décembre pour élire vos délégués ; le dépouillement a eu lieu le 7 janvier. Vous avez pris connaissance des résultats. Nous avons obtenu 9 sièges sur les 39 attribués aux retraités, soit un de plus qu’au précédent mandat. Notre liste, chez les actifs, a également obtenu de bons résultats avec 19 sièges sur les 59 dévolus aux actifs (soit, là aussi, un de plus qu’au précédent mandat).

Pourtant, les élections ont été entachées par 2 problèmes majeurs sans lesquels les résultats auraient été encore meilleurs:

– La CGC a, pour la première fois, présenté une liste retraités qu’elle a appelée « Alliance Mutuelle », créant la confusion chez certains de nos électeurs de l’Alliance PN. Avec 6 sièges obtenus à l’AG, les retraités CGC ont été les premiers surpris de leur résultat à tel point qu’aucun des 6 élus n’a souhaité s’investir au niveau du Conseil d’administration de la mutuelle ; ils ont donc demandé aux actifs de la CGC de les représenter dans cette instance. Belle démonstration de leur engagement !

– Autre difficulté, près de 500 PNT n’ont pas eu accès au vote alors qu’administrativement, ils avaient  droit de vote. Ce dysfonctionnement est dû au fait que la mutuelle les a exclus de la liste des affiliés dès le lendemain de leur départ en RCC alors que la portabilité de leurs droits leur permettait de participer au vote. Nous avons demandé leur réintégration pendant le scrutin mais la CGT s’y est opposé. (Il fallait l’unanimité).

Ce problème en a révélé un autre, celui du déclenchement de la portabilité. De nombreux PN se sont retrouvés sans couverture pendant plusieurs semaines, entre le moment où la mutuelle les a exclus et celui où, après réception des documents Pôle Emploi, elle a enfin déclenché la portabilité.

Nous avons demandé de revoir complètement ce process de déclenchement de la portabilité, sans grand succès jusque là, le directeur et l’ancien président (CGC) refusant de modifier la procédure. Nous ne renonçons pas d’autant que le problème va se poser à nouveau avec les départs volontaires prévus pour le personnel sol en 2021 et 2022. Nous vous tiendrons informés des travaux sur le sujet.

En fait, depuis la publication des résultats, la gouvernance de la Mutuelle (AG et CA) connaît de graves turbulences et l’esprit cordial qui prévalait jusque là dans ces instances malgré des intérêts divergents, n’est plus.

Pour comprendre les enjeux, il faut savoir qu’en novembre 2017, les règles de renouvellement du CA ont été modifiées. Jusque là, le CA était renouvelé tous les 5 ans par l’AG nouvellement élue. L’avantage, c’est que le CA était ainsi le reflet des résultats électoraux. L’inconvénient était le risque de perte en compétences. Pour éviter ce risque et nous mettre en conformité avec la nouvelle réglementation en matière de gouvernance, nous avons adopté le renouvellement par tiers du CA, tous les 2 ans et passé le mandat de 5 à 6 ans.

Nous vivons donc une situation inédite à la mutuelle puisque ce sont les premières élections depuis le renouvellement par tiers.

En effet, depuis le mois de janvier, 2 positions s’affrontent au CA : ceux qui souhaitent qu’il soit proportionnel à l’AG, donc représentatif du résultat électoral et ceux qui ne veulent pas le modifier sous prétexte que les administrateurs ont été élus pour 6 ans, au risque de voir des listes ayant obtenu beaucoup de voix être moins bien représentées, voire pas représentées du tout, alors que d’autres se retrouvent sur-représentées créant un profond sentiment d’injustice.

Par exemple, dans le cadre du renouvellement par tiers tous les 2 ans, 8 administrateurs ont été élus pour 6 ans l’an dernier, soit jusqu’en 2026. Parmi eux, 2 représentants de la CGC, qui ne sont plus légitimes au regard des résultats électoraux mais dont le mandat court encore pour 5 ans. Ils ne veulent pas laisser leur place et, soutenus par l’ARAF et des listes sol qui font de l’anti-PN primaire, empêchent une liste PN d’entrer au CA alors qu’elle a eu 2 fois plus de voix que la CGC.

C’est dans ce contexte très délétère que nous serons bientôt amenés à élire notre nouveau président puisque l’ancien a démissionné au 1er avril dernier.

Nous espérons que le climat se sera apaisé d’ici-là. Heureusement ces conflits n’empêchent pas les travaux, à part la portabilité, d’avancer…

CRPN

Estimation des résultats du régime pour l’exercice 2020.

Les comptes 2020 ne sont pas encore finalisés mais nous nous dirigeons très probablement vers un déficit important pour cette année très particulière. Ce déficit prévisible s’explique essentiellement par la situation sanitaire qui a conduit la plupart des compagnies aériennes à limiter voire arrêter leur exploitation.

Pourquoi un déficit important en particulier pour le régime ? D’abord, nous l’avons dit plus haut, une activité aérienne en très forte baisse par rapport aux années précédentes, donc des salaires plus faibles, souvent au minimum garanti. De plus, le soutien aux compagnies aériennes décidé par le C.A. de la CRPN (nous en avons déjà parlé dans nos infos précédentes) pèse également dans le résultat : en raison de la situation toujours aussi difficile du transport aérien, la remise automatique jusqu’au 31/12/2023 des majorations de retard de paiement des cotisations salariales conduit, de fait, certaines compagnies aériennes à ne pas verser les cotisations salariales aux dates prévues. Pour 2020, le montant estimé des cotisations non réglées s’élève à 150,7M€. Mais précisons encore une fois, bien que cela ait déjà été dit, que la part salarié des cotisations CRPN est, elle, versée dans les délais prévus, ce qui permet de valider les droits des affiliés.

L’augmentation du déficit du régime est également dû à une augmentation sensible du nombre de liquidation en 2020 (plus 85,5 % de liquidation au mois de septembre 2020 due notamment à la R.C.C. du Groupe Airfrance) et donc, conséquence directe, une augmentation des prestations.

Malheureusement, les prévisions pour 2021, ne sont guère meilleures ; gardons l’espoir d’une reprise réelle de l’activité dès cet été.
 

États des lieux des départs AF.

Nous avons évoqué ci-dessus l’impact que peut avoir un accord de départ collectif dans une grosse entreprise de transport aérien sur les comptes de notre Caisse.

Voilà ici quelques précisions chiffrées dans le cadre de la rupture conventionnelle collective pour le PNC d’Airfrance en 2020.

Sur les 1786 demandes de liquidation « directe » sur les trois premiers trimestres de 2020 (601 demandes sur la même période en 2019), 85 % sont celles des PN d’Airfrance.

Les 1061 PNC qui ont demandé à bénéficier de la R.C.C. avaient un âge moyen de 56 ans, à comparer avec l’âge moyen de demande de liquidation à 57 ans en 2019 et un nombre moyen d’annuités de 28 ans en 2020 et 22 annuités en 2019. Le salaire moyen des PNC est de 52k€ (48k€ en 2019) pour un niveau moyen de pension de 2 004€ pour 2020 (1987€ en 2019).

Ces chiffres montrent sans ambiguïté, qu’un accord de R.C.C. dans une période troublée, conduit des salariés plutôt plus âgés que les années précédentes et qui n’étaient pas obligatoirement dans la dynamique d’un départ, à revoir leur position.
 

Activité Partielle de Longue Durée (APLD).

Des accords d’APLD ont été signés dans différentes entreprises ; l’APLD est un dispositif cofinancé par l’État et par l’Unédic et est destiné à sécuriser les salariés et l’activité des entreprises ; il permet aux entreprises confrontées à une réduction d’activité durable de diminuer l’horaire de travail en contrepartie d’engagements notamment en matière de maintien de l’emploi. La réduction de l’horaire de travail d’un salarié ne peut dépasser 50 % de l’horaire légal par salarié sur la durée totale de l’accord. Sa durée est limitée à 24 mois, consécutifs ou non, sur une période de 36 mois consécutifs.

Ce dispositif permet le maintien de l’emploi dans les compagnies aériennes.

 

Rappel info sur évolution pensions au 01/01/21

Petit rappel que nous vous avons envoyé par mail au mois de décembre 2020 au sujet de la variation des pensions CRPN à compter du 1er janvier de chaque année (pensions versées au début du mois de février) :

 

Article R 426-16-2 du CAC modifié par le décret 2011-1500 :

Les pensions sont revalorisées au 1er janvier de chaque année du pourcentage de variation entre l’indice des prix à la consommation hors tabac, France entière, publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques afférent au mois de novembre de l’année précédente et ce même indice afférent au mois de novembre de la pénultième année.

 

En pratique pour 2021, nous prenons l’indice du mois de novembre de 2019 et celui de novembre de 2020, petit calcul arithmétique et nous obtenons la revalorisation des pensions au 1er janvier 2021.

Application pratique :

            -Indice INSEE novembre 2019 = 103,92 (JO du 13/12/19).

            -Indice INSEE novembre 2020 = 103,86 (JO du 16/12/20).

Intuitivement, nous constatons une baisse de l’indice donc …

Le C.A. de la CRPN a demandé à la tutelle lors de sa réunion du 16 décembre 2020, de maintenir les valeurs servant à la CRPN pour les calculs des revalorisations des pensions au niveau de celles du 1er janvier 2020.

Le 26 janvier 2021, les Ministres du travail et celui des comptes publics ainsi que le Secrétaire d’État chargé des retraites ont répondu favorablement et à titre exceptionnel, à notre demande.

Donc, au 1er janvier 2021, les montants de nos pensions sont restés au niveau de ceux de 2020 (pour rappel, vous avez pu constater une légère évolution, à la baisse ou à la hausse au mois de septembre 2020 mais celle-ci est due à l’évolution du prélèvement à la source de l’impôt sur les revenus suite aux déclarations des revenus du mois de mai 2020).
 

États des lieux du secteur de l’aviation civile dans le monde.

La crise actuelle est d’une ampleur jamais connue par l’économie mondiale. Des baisses de PIB de 5 à 15 % selon les pays et de 4 à 5% au niveau mondial avec en plus, pour le secteur aérien, des fermetures de frontières. Le trafic voyageur a été divisé par 10 en avril 2020 pour remonter à un niveau trois fois inférieur à celui habituel en août 2020.

Il a été constaté une baisse de l’offre jusqu’à -82 % en avril 2020 et -55 % en septembre 2020 au niveau mondial. Les réseaux domestiques sont moins impactés avec une fourchette de -19 à -33 % alors que les réseaux internationaux sont plus touchés (entre -42 à -64 %). Au global, l’OACI estime la baisse du trafic aérien entre 57 et 61 % en 2020, chiffre jamais atteint dans le passé.

Plusieurs scénarios de reprises sont étudiés sans qu’il y ait un aujourd’hui prédominant. Si l’on regarde les courbes du PIB du FMI, pour les pays développés (dont fait partie la France), nous devrions être à environ 99 % du PIB au 4ème trimestre 2021 (base 100 au 1er trimestre 2019, 101 % au 4ème trimestre 2019) ; concernant les prévisions du trafic voyageurs mondial selon différents scénarios projetés par l’OACI en visée décembre 2021, aucun ne prévoit un retour à la situation de janvier 2020. Les écarts sont mêmes assez importants puisque l’OACI prévoit au mieux un trafic entre 25 à 48 % pour l’international et entre 58 et 80 % pour le domestique à l’échéance de décembre 2021 par rapport au mois de janvier 2020. La crise actuelle est, par son ampleur, très particulière, jamais nous n’avons atteint un tel niveau de chute ; les chiffres de la crise actuelle n’ayant jamais été atteints dans l’histoire, les prévisions sont particulièrement difficiles à faire puisque en statistique, ce sont les données historiques qui permettent de prédire les comportements.

Nul doute que ces chiffres auront malheureusement un impact sur l’emploi des PN.
 

Brève Histoire de la retraite en France – 3ème partie 1940 – 1945

Nous avons vu au chapitre précédent, que les dévaluations à répétition ont souligné la faiblesse d'un système par capitalisation. L'histoire nous enseigne que, jusqu'à la création de l'euro et celle de la Banque Centrale Européenne, les gouvernements, quels qu’ils soient, aimaient bien manipuler la monnaie, souvent au détriment des petits épargnants !

Aucun des projets de loi de la fin des années 1930 sur la réforme du système de retraite n'a abouti. Cependant, ces projets seront repris, après la défaite de juin 1940 et la mise en place du régime de Vichy, par le nouveau ministre du Travail René Belin avec l'aide de deux spécialistes des retraites, Francis Netter et Pierre Laroque. Ce dernier sera révoqué en raison de ses origines juives dès octobre 1940 !

Les travaux de l'équipe de René Belin aboutissent dès le 11 octobre 1940 à un projet de loi prévoyant un régime par répartition, géré par une caisse prenant la suite des organismes de gestion pour la vieillesse et l'invalidité.

Ce projet de loi se heurte aux mutualistes qui défendent le système par capitalisation en mettant en avant l'aspect « moral » que représente l'épargne. Les mutualistes parviennent à bloquer la loi jusqu'en février-mars 1941 où Belin ressert le principe de répartition dans la mise en place de l'Allocation aux Vieux Travailleurs Salariés (AVTS), premier système intégral par répartition.

La nouvelle institution a vocation à venir en aide aux vieux travailleurs à partir de 60 ans et, dans l'immédiat, à dégager du marché du travail les plus âgés et les inaptes, contribuant ainsi à la baisse du chômage important au début de 1941. L'allocation est en effet non cumulable ni avec un emploi, ni avec une retraite obtenue en vertu d'un autre régime légal ou réglementaire.

Son montant est de 3 600 francs par an, avec certaines majorations familiales ou géographiques.

Dès novembre 1941, 1 500 000 dossiers sont déposés. Le succès de l'AVTS dépasse les prévisions et pose par conséquent un problème de financement. Sur les 1 600 000 allocataires de 1944, près de 1 000 000 n'avaient jamais cotisé ! Cependant, l'AVTS, basée sur le principe de répartition, se substituait aux anciennes caisses du régime de l'assurance vieillesse qui avaient accumulé au cours de leurs dix premières années de fonctionnement un petit magot de 20 milliards de francs. Ces réserves serviront donc à financer les premières années de l'AVTS. Le système donne droit à une pension de 40 % du salaire de référence, à partir de 65 ans.

À la Libération, Alexandre Parodi, ministre du Travail et de la Sécurité sociale dans le Gouvernement provisoire de la République française met en œuvre la résolution issue du programme du Conseil National de la Résistance (CNR) qui prévoit « une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ». L'organisation des retraites sera intégrée au système français de Sécurité Sociale et dont la création est confiée en novembre 1944 à Pierre Laroque qui avait rejoint Londres en avril 1943, nommé « directeur des Assurances Sociales et de la Mutualité ». Ambroise Croizat, ministre (communiste) du Travail puis du Travail et de la Santé (novembre 1945 / mai 1947), dirige la mise en place du système global de protection sociale : assurance maladie, système de retraites, allocations familiales.

Ce nouveau système de Sécurité Sociale découle des trois ordonnances du 30 décembre 1944, du 4 et du 19 octobre 1945.

 

Sur la retraite, les ordonnances de 1945, ne reviennent pas sur l'AVTS et la liquidation de la retraite à 60 ans, mais repoussent dans les faits l'âge normal du départ à 65 ans. En effet, le montant de la pension est égal à 20 % du salaire annuel de base pour l'assuré ayant cotisé 30 années, mais il peut « bonifier » ce montant de 4 % pour toutes les années supplémentaires travaillées entre 60 et 65 ans, de sorte qu’à 65 ans le taux est de 40 %, comme sous l'ancien système. Il fallait alors maintenir le maximum de travailleurs en activité pour gagner la bataille de la production !!

En 1948, 63 % des plus de 65 ans touchent un revenu de vieillesse qu'ils baptisent « retraite ».

Avec l’ordonnance du 19 octobre 1945, les cotisations versées par les actifs servent désormais à payer immédiatement les pensions de retraite, tout en créant des droits pour leur future retraite. 

Le système par répartition de René Belin est donc conservé, mais des systèmes professionnels reprennent leur autonomie. Il en résulte le développement de quantités de régimes différents ; les plus riches (notaires par exemple) auront les moyens de prélever des cotisations élevées, permettant de verser relativement tôt (à 60 voire 55 ans) des pensions relativement élevées ; d'autres (industries sous monopole d'État notamment : SNCF, EDF, mines…) obtiendront le même résultat par une participation massive de l’État-employeur ; d'autres enfin, par choix ou manque de moyens, ne mettront en place que des cotisations faibles ne permettant de financer que des pensions tardives et faibles, voire misérables (commerçants, agriculteurs).

 

En conclusion, les forces politiques se réclamant en 1945 du programme du CNR ont rejeté les dispositions corporatives et totalitaires de la « Charte du travail » du régime de Vichy mais ne se sont pas opposées aux mesures de protection sociales prises par ce régime.

Pour l'anecdote, il est amusant de savoir que le rapport du parlementaire britannique William Beveridge de 1942 et son essai de 1944, qui sont à l'origine d'une forme de « l'État-providence » dans les pays anglo-saxons, étaient connus de Pierre Laroque, mais s'il en appréciait certains aspects, il ne pensait pas alors qu'ils puissent constituer le modèle des institutions sociales françaises !!

À suivre.

 

LA RUBRIQUE A PIERROT

Camarades, aujourd'hui, je vais évoquer une compagnie que vous connaissez tous, qui n'est plus, mais qui vous a certainement fait rêver : la PAN AM .

C'est après la guerre que cette compagnie confirme son rôle de « major » en se dotant de 20 Stratocruisers (puis 27 après la fusion avec Américan Overseas), un 2 ponts de chez Boeing assez « touchy », ce qui fit qu'on en construisit seulement 56. Elle commanda aussi des DC6 et des Constellations.

Mais, en Octobre 1955, la Compagnie commande 20 exemplaires d'un avion révolutionnaire : le Boeing 707. Elle les utilisera jusqu'en 1981. Elle en posséda au total 120. Des 707-100 ; 300 ; 321 C cargo ; et même 9 B 720, le petit frère avant l'arrivée du B 727 (25, puis 97 après la fusion avec National), et 16 B 737.

Avril 1966. Ce mois là, la Pan Am commanda un autre avion qui révolutionnera le transport aérien : le Boeing (encore eux!!) 747 au nombre de 25. Elle en eu en tout 57 (des 100 ; des 200 ; et mêmes 11 SP – le petit).

Dassault, le notre, réussira à lui vendre 40 Mystères 20 ; toutefois il fallut transformer certains circuits et changer les moteurs ainsi que le nom !! Ils devinrent des Falcon !! Volèrent aussi pour la Compagnie : des Douglas DC 8, des DC 10, des Tristars, des Électras et plein d'autres encore. Bref, un Salon du Bourget à elle toute seule !!

À son apogée, on la voyait partout. Elle transporta même les Beatles aux États Unis. Ringo, à qui on demandait « Comment avez-vous trouvé le steak ? », répondit « par hasard, sous une frite ! » (déjà des problèmes de catering ). Elle apparut au moins dans 8 films, mais l'apothéose ce fut dans « 2001 l'odyssée de l'espace ». Bon je sais, ils il y en a qui ne sont pas fanas de « 2001 »….

Comme dans toute compagnie aérienne, il y eut des accidents. Mais 2 des siens ont été « à la hauteur de l'entreprise ». Le 27/03/1977 à Ténérife, un 747 de la Pan Am percuta, au sol, un 747 de la KLM. L'un des 2 étant en plein décollage : 583 victimes ! C'est, à ce jour, la plus grande catastrophe aérienne de l'histoire.

Puis le 01/12/1988, l'attentat d'un autre 747 en vol au dessus de Lockerbie en Écosse, 270 victimes. Ce dernier sonna le glas de la Cie qui n'était déjà pas en grande forme.

Mais avant cela, la Pan Am se fit construire un terminal « perso » à JFK : le « World Port »et bien sûr le Pan Am building à Manhattan (vous avez déjà pris l'hélicoptère depuis JFK pour vous poser dessus?).

En 1973 fut le début de la chute, victime de la crise pétrolière. Manque de vols, manque de passagers, les prix qui flambent, des avions inutilisés, bref, « ça sent pas bon ».

Pour essayer de contrer la descente aux enfers, elle achète la National Airways pour faire du vol intérieur. Mais celle-ci fut payée trop chère, les réseaux ne se complétaient pas et les personnels ne pouvaient pas se voir !! Les dettes s'accumulaient.

Le Pan Am building fut vendu, ainsi que tout le réseau Pacifique. On acheta des avions plus économiques (Airbus 310 et 320, ces derniers n'eurent pas le temps d’être livrés), Mais rien n'y fit. TWA et Delta se chargèrent des restes, et bien qu'une tentative d'alliance avec la Boston Airways fut  décidée, le fisc américain accusa cette dernière de fraudes et son autorisation de voler lui fut retirée. Faut pas jouer avec le fisc US (n'est-ce pas AL?)

Pour finir, le pavillon PAN AM disparut le 29/02/2008

N’empêche, ce fut une sacrée Compagnie.

Moi, si j'ai voulu être dans les avions, c'est un peu grâce à elle (et aux autres bien sûr). En passant devant Le Bourget et son mur peint des « réclames » des compagnies aériennes, ça m'a donné des idées et des envies…

Qui a parlé des rêves d'enfants et d'avions ??

 

A.G. du SNPNC

Pour finir, nous vous transférons le courrier de la présidente et du secrétaire général du SNPNC concernant la prochaine AG.

Cher(e) Adhérent(e),

Nous vous informons par la présente que l’Assemblée Générale du SNPNC-FO se tiendra le 1er juillet prochain. Conformément à l’article 21 nouveau des statuts dont les modifications ont été approuvées par 96% de l’ensemble de ses adhérents actifs et retraités, l’Assemblée Générale comprend désormais l’ensemble des Représentants élus ou désignés du SNPNC-FO, ainsi que le Groupe Retraités (représentant les adhérents retraités).

Vous avez dès maintenant la possibilité de poser au Bureau Exécutif du SNPNC-FO, qui siège désormais en qualité de Bureau de l’Assemblée Générale, toutes les questions que vous jugez utiles afin que celles-ci soient débattues au cours de l’Assemblée Générale (en envoyant votre/vos questions sur l’adresse suivante agsnpnc@gmail.com)

Vous pourrez enfin, si vous le souhaitez, consulter un compte-rendu de l’Assemblée Générale comprenant notamment un rapport d’activité et un rapport financier sur la partie adhérents du site du SNPNC-FO.

Nous sommes plus que jamais soucieux de vous offrir une information la plus claire et complète sur nos activités syndicales, et de vous associer à la défense de notre métier.

Nous vous remercions de votre confiance et vous prions d’agréer, Cher(e) Adhérent(e) l’expression de nos très cordiales salutations.

 

Christelle AUSTER                                                                                        Jean-Michel COURTOIS

 

    Présidente                                                                                                      Secrétaire Général

 

*     *     *

 

Prenez bien soin de vous et de vos proches et surtout, restez prudents.

 

                                                                                     La section « Retraités » du SNPNC.

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