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Crash Antibes/1968 : Michel Laty, témoin capital, est mort
Crash Antibes/1968 : Michel Laty, témoin capital, est mort
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SNPNC
Michel Laty, ancien dactylographe de l'armée et témoin clé dans l'affaire de l'accident en 1968 d'une Caravelle d' Air France assurant la liaison Ajaccio-Nice, s'est éteint. Il est décédé des suites d'une longue maladie dans la nuit de dimanche à lundi, a appris TF1 auprès de ses proches.
Michel Laty, ancien dactylographe de l'armée et témoin clé dans l'affaire de l'accident en 1968 d'une Caravelle d' Air France assurant la liaison Ajaccio-Nice, s'est éteint. Il est décédé des suites d'une longue maladie dans la nuit de dimanche à lundi, a appris TF1 auprès de ses proches. En mai 2011, Michel Laty avait affirmé au journal de TF1 que l'accident – qui a fait 95 victimes- avait été provoqué à l'époque par un missile désarmé tiré depuis l'île du Levant. Il précisait avoir tapé le rapport de l'armée, classé secret-défense, lorsqu'il travaillait à la préfecture maritime deToulon. "On a abattu un avion civil au lieu d'abattre une cible Programmée pour ça", avait affirmé ce témoin capital. Les familles souhaitent que les débris de l'épave soient récupérés au fond de l'eau. Ironie du sort, le tribunal correctionnel de Nice a examiné lundi une citation à comparaître du ministère de la Défense par les familles des victimes. La réponse est attendue jeudi.
Source : TF1 News – 16 décembre 2011
Crash Antibes/1968 : La Caravelle Ajaccio-Nice a-t-elle été abattue par un missile ?
Les familles des 95 victimes de l’accident d’une Caravelle d’Air France, faisant la liaison Ajaccio-Nice en 1968, ont réclamé mercredi que les débris de l’avion soient tirés du fond de la mer, en mettant en avant un nouveau témoignage accréditant la thèse d’un tir de missile militaire.
Un ancien dactylographe de l’armée a affirmé mardi soir, dans un entretien au journal télévisé de TF1, que l’accident avait été provoqué à l’époque par un missile désarmé tiré depuis l’île du Levant, qui abrite le Centre d’essais de lancement de missiles Méditerranée (CELM). Cet homme, Michel Laty, indique avoir tapé le rapport de l’armée, classé secret-défense, lorsqu’il travaillait à la préfecture maritime de Toulon. «On a abattu un avion civil au lieu d’abattre une cible programmée pour ça», a-t-il déclaré. Pour Mathieu Paoli, président des familles des victimes du crash de la Caravelle, «un témoin capital a parlé» et le «secret-défense» doit enfin être levé. «Je souhaiterais que des recherches sous-marines soient entreprises à 2.300 mètres pour voir ou remonter les réacteurs de l’avion», a-t-il déclaré mercredi. L’épave de l’avion Rio-Paris d’Air France se trouve bien à quelque 4.000 mètres de profondeur, argumente-t-il. Le 2 mai, le tribunal correctionnel de Nice avait renvoyé pour des raisons procédurales, au 12 décembre prochain, l’examen d’une citation à comparaître du ministère de la Défense par les familles des victimes. L’accident de la Caravelle, survenu le 11 septembre 1968 au large d’Antibes (Alpes-Maritimes), avait fait 95 morts. Les familles soupçonnent de longue date l’accident d’avoir été provoqué par un tir de missile accidentel sur l’avion. Une précédente plainte avait été déposée en 2006, rejetée pour cause de prescription, puis une autre en 2008 avait été rejetée par trois juges d’instruction de Nice.
Source : AFP – 11 mai 2011
Crash Antibes/1968: audience renvoyée
Le tribunal correctionnel de Nice a renvoyé aujourd'hui, pour des raisons procédurales, au 12 décembre l'examen d'une citation à comparaître du ministère de la Défense par les familles des victimes de l'accident d'une caravelle d'Air France reliant Ajaccio à Nice le 11 septembre 1968.
Le tribunal a renvoyé l'examen de l'affaire à la suite du dépôt par l'association des familles de victimes, qui est à l'origine de la procédure judiciaire, de deux "questions prioritaires de constitutionnalité" (QPC). Les parties civiles souhaitent ainsi contester les articles du code pénal et du code de procédure pénal sur lesquels se fondent l'irrecevabilité de leur qualité à agir, d'une part, et de l'autre, l'irrecevabilité de la mise en cause de l'Etat comme personne morale. Une double irrecevabilité que l'Etat oppose aux requêtes des familles.
Ces questions de constitutionnalité ayant été déposées tardivement devant le tribunal, la défense a souhaité disposer de plus de temps pour y répondre. Si le tribunal y faisait droit, il devrait les transmettre à la Cour de cassation qui pourrait à son tour saisir le Conseil constitutionnel.
L'accident de la caravelle, survenu le 11 septembre 1968 au large d'Antibes (Alpes-Maritimes), avait fait 95 morts. La thèse officielle penche pour un incendie d'origine indéterminée ayant entraîné la chute de l'appareil. Les familles suggèrent plutôt la piste d'un missile égaré au cours d'une manoeuvre militaire en Méditerranée. "On suspecte que quelque chose a pénétré le réacteur arrière gauche de l'appareil et a mis le feu" à l'avion, a indiqué un des avocats des familles de victimes, Paul Sollacaro.
Une précédente plainte avait été déposée en 2006, rejetée pour cause de prescription, puis une autre en 2008 avait été rejetée par trois juges d'instruction de Nice. Les familles des victimes souhaitent que la justice ordonne un supplément d'information afin que les débris de la caravelle soient tirés du fond de la mer et expertisés pour déterminer si oui ou non, l'appareil a été touché par un missile. "On veut juste savoir, mais l'Etat fuit le débat. C'est regrettable pour les familles", a déclaré à la presse un autre avocat des parties civiles, Stéphane Nesa.
Source : AFP – 02 mai 2011
Crash Antibes/1968: Le combat de deux frères pour connaître les raisons du crash de la caravelle
Crash Antibes/1968: Plus de quarante ans après l’accident d’avion qui a coûté la vie à leurs parents en septembre1968, les frères Paoli persistent à demander des comptes à l’Etat.
C’est un long combat pour la vérité. Depuis des années, Louis et Mathieu Paoli réclament, en vain, la réouverture de l’enquête sur le crash de la caravelle Nice-Ajaccio qui s’est abîmée en mer le 11 septembre 1968, au large de Cap-d’Antibes. Selon la thèse officielle, cette tragédie, qui avait fait 95 mortsdont les parents des frères Paoli, est due à un départ de feu dans l’avion d’Air France, suivi d’une perte de contrôle fatale.
Le dossier a été définitivement refermé en 1973, mais les frères Paoli ont, depuis, collecté de nombreux témoignages et documents accréditant la thèse d’un malencontreux tir de missile lors de manœuvres de l’armée française. L’association des victimes de la catastrophe a cité l’actuel ministre de la Défense devant le tribunal correctionnel, cet après-midi à Nice (Alpes-Maritimes). « Le but est d’obtenir une nouvelle enquête, explique Me Paul Sollacaro, un des avocats de l’association. Or, seul le ministère public (NDLR : le parquet, lié au pouvoir exécutif) peut rouvrir le dossier, ce qu’il refuse. La procédure engagée aujourd’hui va nous permettre de questionner le Conseil constitutionnel sur ce point de droit qui empêche les victimes de relancer l’affaire. »
Contraints à ces contorsions juridiques, les proches des disparus tiennent à la disposition de la justice un dossier très étayé. L’an dernier, Louis et Mathieu Paoli ont retrouvé dans un journal de 1968 un « avis de tir » de l’armée pour les 9, 10, 11, 12 et 13 septembre dans la zone du crash. « Cet avis, à l’appui d’un document militaire que nous avions déjà, dément la position du ministre de la Défense, Michel Debré, certifiant par écrit en 1969 que le champ de tir était fermé le jour de l’accident », souligne Mathieu Paoli. « Ce mensonge dure depuis quarante ans, c’est inadmissible », enchérit Me Sollacaro.
La thèse du missile, soutenue par l’association, s’appuie aussi sur des témoignages très troublants. « Oui, j’ai bien vu une traînée bleu ciel et un objet frapper l’avion », confiait Etienne Bonnet à notre journal en 2007. Cet ancien magistrat avait assisté en direct au crash, alors qu’il observait des poissons à la jumelle. Appelé au ministère de l’Air en1968, Jean Frachon affirme, lui, avoir vu un télex confidentiel indiquant que la caravelle avait été détruite par un missile militaire.
Dans une lettre privéede1970, remise récemment aux frères Paoli, un membre de la commission d’enquête sur le crash évoque de possibles « pressions » et craint même pour sa sécurité. « Tout montre qu’on a voulu cacher les vraies causes de la tragédie. Nous ne réclamons pas d’argent, juste la vérité», ajoute Louis Paoli, conscient de s’attaquer à une affaire d’Etat.
Source : LeParisien.fr – Geoffroy Tomasovitch – 24 janvier 2011
Crash Antibes/1968: Des témoins relancent la thèse du missile
Le 11 septembre est une date cruelle pour les trois frères Paoli. Ce jour-là, en 1968, leurs parents étaient à bord de la caravelle Nice-Ajaccio qui s'est abîmée en mer, au large du cap d'Antibes. Un départ de feu suivi d'une perte de contrôle fatale, selon l'enquête officielle. Clos en 1973, ce dossier pourrait bien rebondir grâce aux nouveaux témoignages qui accréditent la thèse d'un missile tiré par erreur, soutenue par les familles des 95 victimes. Le plus troublant est celui d'Etienne Bonnet. Cet homme de 73 ans assure avoir aperçu une « traînée bleu ciel » frapper l'avion, comme il vient de le révéler au procureur de la République de Nice. « Oui, je l'ai bien vue », assure Etienne Bonnet, magistrat aux prud'hommes. Le 11 septembre 1968, il se trouvait sur le bord de mer, entre Juan-les-Pins et Golfe-Juan. « J'observais aux jumelles l'évolution de gros poissons, des marsouins, raconte ce témoin. Puis j'ai regardé la caravelle qui descendait lentement sur Nice. L'image était parfaite. » Emu, Etienne Bonnet poursuit : « Soudain, une traînée bleue provenant de l'extérieur a frappé l'appareil à la hauteur du réacteur gauche. Un incendie s'est déclaré. L'avion semblait prendre le large sur son côté droit, puis une terrible explosion s'est produite. Des boules de feu se confondaient avec les nuages… » Abasourdi par ce spectacle, il assistera à une seconde explosion et verra les restes de l'avion tomber dans la mer. Pourquoi ne pas avoir livré son témoignage après le drame ? « Question légitime, soupire le septuagénaire. A l'époque, c'était tendu. Tout le monde m'a conseillé de me taire, au risque d'avoir des ennuis. Mais j'ai bien vu cet objet frapper la caravelle ! » Pour Jacques, Louis et Mathieu Paoli, le récit d'Etienne Bonnet est capital. « Cela vient conforter les autres témoignages que nous avons reçus ces dernières semaines. Ils émanent de toute la France et de personnes ne se connaissant pas », insistent Louis, qui vit à Vallauris. « Un militaire s'est mis à pleurer et a soulagé sa conscience » Bernard Famchon, domicilié en Vendée, déclare ainsi avoir reçu une étrange confession entre février et octobre 1970. « Je faisais mon service au 40 e régiment d'artillerie de Châlons-en-Champagne. Au foyer, un militaire s'est mis à pleurer et a soulagé sa conscience. Servant sur une batterie de missiles antiaériens, il a dit qu'il était, avec d'autres, responsable de la mort des passagers de la caravelle », raconte Bernard Famchon. Installé à Rouen, Jean Machon certifie – alors qu'il était appelé au ministère de l'Air à Paris – avoir vu un télex confidentiel mentionnant que la caravelle avait été détruite par un missile militaire. « La caravelle aurait subi un tir d'essai de fusée sol-air. C'est la seule explication que j'ai entendue en salle d'opérations », rapporte encore un ex-militaire, alors affecté à un poste radar de surveillance aérienne. Après s'être longtemps heurtés au secret-défense, les frères Paoli ont pu consulter des archives militaires : nulle trace d'essais de missiles le jour du crash. « On nous dissimule les documents essentiels », estiment-ils. Sur la base des nouveaux témoignages, ils demandent la réouverture du dossier. « Nous ne cherchons ni sanctions ni réparation pécuniaire, juste la vérité. »
Source : LeParisien.fr – Geoffroy Tomasovitch – 20 mars 2007
Rappel :
Le vol Air france 1611 assuré par une Caravelle SE-210 effectuait la liaison entre Ajaccio et Nice. L'avion s'est abimé en mer le 11 septembre 1968 à 22 milles nautiques de Nice, tuant les 95 occupants à bord (89 passagers et 6 membres d'équipage).
La commission d'enquête concluera que la perte de F-BOHB avait pour cause un incendie dans la cabine, incendie dont elle n'a pu déterminer l'origine de façon certaine . Le rapport suggère un départ de feu dans la partie arrière droite de l’appareil, provoqué peut-être par le jet d’une cigarette dans le réceptacle à papier des toilettes arrières.
L’incendie s’est par la suite propagé à la cabine passagers, n’a pu être maîtrisé – les extincteurs ont été retrouvés fixés à leur place – et a provoqué une perte de contrôle puis le crash extrêmement violent de l’avion en mer. La cause de cette perte de contrôle reste pour la commission indéterminée.
Pour d’autres la vérité est ailleurs et doit être recherchée du côté de l’armée : l'accident aurait été causé par un tir de missile et les vraies raisons auraient été occultées par le gouvernement français de l'époque.
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