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Ebola : “Le relâchement de la mobilisation a fait repartir l’épidémie”

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Depuis la mi-mai, on assiste à une recrudescence du nombre de cas d'ebola en Afrique de l'Ouest. Pierre Formenty, spécialiste de l'OMS, revient sur cette deuxième vague qui inquiète.Un "relâchement" de la mobilisation dans les trois pays d'Afrique de l'Ouest touchés par le virus Ebola a provoqué une "deuxième vague" d'épidémie, marquée par un bond du nombre de morts ces dernières semaines, selon le spécialiste de la maladie à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Pierre Formenty. LIRE LA SUITE

Il y a actuellement environ 530 cas de fièvre hémorragique, en grande partie dus au virus Ebola, dans la région contre près de 225 fin avril. Comment expliquer ce bond ?

Pierre Formenty : Il y a eu depuis le 21 mars, date de déclaration de l'épidémie en Guinée, une première vague, qui avait commencé à diminuer. Depuis début mai on observe une recrudescence, avec une augmentation du nombre de cas et aussi une épidémie qui s'est étendue sur la Sierra Leone et le Liberia. On est dans une deuxième vague de cas d'Ebola pour l'Afrique de l'Ouest.

Comment expliquer ce nouveau pic ?

Pierre Formenty :  Quand l'épidémie a démarré, elle a été un peu sous-estimée, ce qui fait que les États ont mis un certain temps à être vraiment prêts. Fin avril, on a commencé à voir diminuer le nombre de cas et là il y a peut-être eu un relâchement de l'ensemble des équipes dans les trois pays, et ce relâchement a fait que l'épidémie est repartie. En plus, il y a eu des problèmes avec les populations qui sont affectées qui parfois n'ont pas été suffisamment écoutées.

Les mesures prises ont-elles été les bonnes ?

Pierre Formenty :  Le plus important, c'est vraiment la surveillance et la communication. Aujourd'hui elles sont faites de mieux en mieux au niveau des États mais des problèmes de communication persistent. Le corps médical tout seul ne pourra pas arrêter cette épidémie, ce n'est qu'avec la population que nous pourrons lutter contre cette épidémie et l'arrêter.

Quelles sont les particularités de cette épidémie ?

Pierre Formenty : L'épidémie est assez identique dans les trois pays. Ce qui est très important c'est que la majorité des cas sont des transmissions interhumaines, par contact, notamment lors des soins, mais aussi lors des funérailles, car pour Ebola c'est surtout quand on décède que le virus est très présent sur l'ensemble du corps.

Comment s'est propagée l'épidémie ?

Pierre Formenty : L'épicentre de cette épidémie se situe dans la zone forestière autour de la ville de Guéckédou (dans le sud de la Guinée). Elle s'est étendue maintenant dans le district de Kailahun en Sierra Leone et dans le district de Lofa au Liberia. Elle se diffuse notamment par des gens qui vont jusqu'à Conakry ou Monrovia pour se faire soigner. Les gens voyagent beaucoup, dès qu'ils sont malades avec des symptômes, même s'ils savent que c'est peut-être Ebola, ils vont aller voir des amis dans telle et telle ville et c'est comme ça que la maladie se diffuse.

Pourquoi est-ce si important que les autorités et les humanitaires communiquent avec les populations ?

Pierre Formenty : Un seul cas peut faire repartir toute une épidémie. Donc ces mesures drastiques, qui ne sont pas prises sur d'autres types de pathologies comme la méningite ou la rougeole, ont été difficiles à faire comprendre par les populations. Sur un terrain où la qualité des services de santé n'est pas optimale, les populations ont mal compris qu'on leur demandait autant d'efforts et sans doute on n'a pas su expliquer à la fois la maladie et ces moyens de contrôle aux populations.

Quel est le dernier bilan de l'OMS ?

Pierre Formenty : Le 17 juin, on comptait 528 cas d'Ebola, à la fois confirmés, probables et suspects, dont 337 décès. L'ensemble des décès sont donc des cas confirmés, probables et suspects d'Ebola. Au niveau de la communauté internationale, MSF (Médecins sans frontières), l'OMS et d'autres partenaires internationaux, on a mobilisé 100 à 160 experts internationaux qui sont sur le terrain et qui travaillent beaucoup. A Conakry, on a pu faire descendre le taux de mortalité à 40% sur les patients admis.

Propos recueillis par l'AFP

 

 

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