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Les limites du service chez les contrôleurs aériens. Paradoxalement, le service minimum gonfle l’impact des grèves.
Les limites du service chez les contrôleurs aériens. Paradoxalement, le service minimum gonfle l’impact des grèves.
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SNPNC
Il est un secteur du transport aérien où le service minimum existe depuis longtemps et où il a démontré ses limites et même, ses effets pervers : c'est le contrôle du trafic aérien. Depuis 1984, les contrôleurs aériens sont en effet soumis au service minimum, en contrepartie du droit de grève, qui leur avait été retiré par le général de Gaulle en 1964.
Il est un secteur du transport aérien où le service minimum existe depuis longtemps et où il a démontré ses limites et même, ses effets pervers : c'est le contrôle du trafic aérien. Depuis 1984, les contrôleurs aériens sont en effet soumis au service minimum, en contrepartie du droit de grève, qui leur avait été retiré par le général de Gaulle en 1964.
Cette loi de 2008 fait ainsi obligation aux syndicats de déposer un préavis au plus tard cinq jours avant le début de la grève. Et, surtout, elle fait obligation aux aiguilleurs du ciel d'assurer « en toutes circonstances » une partie des vols. A savoir, les vols spéciaux, sanitaires, gouvernementaux, ceux nécessaires au maintien de la continuité territoriale, ainsi que, selon les moyens disponibles, tous les autres vols commerciaux. En principe, la Direction générale de l'aviation civile peut ainsi mobiliser 30 % de ses contrôleurs aériens.
Ce système a permis jusqu'à présent d'assurer environ 50 % du trafic, y compris lors des grèves les plus suivies. Toutefois, ce chiffre recouvre des réalités diverses. Plutôt que de risquer des annulations de dernière minute, certaines compagnies préfèrent souvent annuler la plupart de leur vols. Mais, surtout, le service minimum a, paradoxalement, contribué à renforcer l'impact des grèves. Dès qu'un préavis de grève national est déposé, la DGAC et le ministre des Transports ouvrent généralement le parapluie en instaurant le service minimum. Les compagnies aériennes doivent alors réduire d'office leurs programmes de 50 %. Résultat, même si les contrôleurs aériens viennent travailler le jour J, il n'est plus possible d'ajouter des vols. D'autant que le service minimum interdit de faire travailler ensemble des personnels d'astreinte et des non-grévistes.
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