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Pilotes Air France : lundi 15 septembre une grève d’ampleur

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"Alors qu'un préavis de grève représente toujours l'espoir d'un plan B, on se dirige vers un conflit majeur", anticipe Guillaume Schmid du Syndicat national des pilotes de ligne, mercredi 10 septembre. La direction d'Air France semble, elle aussi, se préparer à un mouvement très dur.

La grève des pilotes à laquelle appellent le SNPL et le SPAF ne doit débuter que lundi 15 septembre : il reste donc quelques jours pour négocier et trouver un accord mais la compagnie aérienne propose déjà à ses clients un report de voyage ou un échange de billet sans frais.

Air France entretient un dialogue permanent (…) et les discussions vont se poursuivre sans relâche dans les jours à venir afin de trouver un accord", explique pourtant la direction dans un communiqué.

Si la grève annoncée du 15 au 22 septembre est maintenue, la compagnie n'aura une estimation précise du nombre de grévistes que 48 heures avant son déclenchement : la loi Diard oblige en effet les grévistes à se déclarer dans ce délai. Ce dispositif permet d'aider les compagnies à s'organiser mais Air France a choisi de prendre les devants, comme si une possibilité de compromis n'existait déjà plus, avec des positions irrémédiablement figées.

Transavia Europe rebat les cartes

C'est l'annonce du lancement de Transavia Europe qui a mis le feu aux poudres. Dans son plan Perform 2020 présenté en comité d'entreprise le 4 septembre, Alexandre de Juniac, PDG de la compagnie, a annoncé le développement à l'échelle européenne de sa filiale low-cost lancée en 2007 en France. Transavia Europe doit permettre de faire face à la concurrence d'EasyJet, Vueling ou Ryanair.

Mais que craignent les pilotes d'Air France ? La nouvelle Transavia aura des bases dans différents pays européens, les premières sont annoncées au Portugal et en Allemagne. Chacune de ces bases disposera de personnels recrutés selon le droit du pays, avec une protection sociale souvent plus faible qu'en France. Les syndicats d'Air France dénoncent une "véritable délocalisation", d'autant plus si ces bases desservent l'aéroport d'Orly, ce que n'a pas encore précisé le groupe.

Débat sur les écarts de coûts

De plus, la direction souhaite que les pilotes d'Air France qui voleront pour Transavia acceptent les conditions de travail et de salaire de la filiale. Pour le moment, ceux qui acceptaient de piloter sur Transavia avaient droit à une prime. De leur côté, les pilotes demandent la mise en place d'un contrat unique pour l'ensemble du groupe. Pas question a déjà répondu Alexandre de Juniac dans un entretien aux "Echos" ce mercredi :

Si l'on pouvait faire du low cost avec les règles de fonctionnement d'une compagnie traditionnelle, cela se saurait !"

Le SNPL observe pourtant que l'argumentaire de la direction d'Air France évolue. Il y a encore quelques semaines, la compagnie évaluait le surcoût de ses pilotes à 70% par rapport au low cost, elle ne parle plus que de 25%."Pour nous, il est de 5%", estime Guillaume Schmid qui explique que la part de la rémunération des pilotes joue très peu dans la différence entre le coût SKO (Siège kilomètre offert) qui va de 12 centimes pour Air France à 3,5 centimes pour Ryanair. Pour le SNPL :

Avec les pilotes, la direction veut simplement faire de l'affichage en se disant que si nous acceptons, les autres suivront"

Déjà beaucoup d'efforts des pilotes

Les pilotes d'Air France se disent ouverts à la négociation. Ils ont ainsi déjà proposé de faire voler en éclats les accords de périmètre entre les différentes compagnies du groupe afin d'apporter plus de souplesse. Gel des salaires, augmentation des heures de vol, diminution des jours de congé, les pilotes estiment avoir déjà largement contribué aux efforts de restructuration et de réduction des coûts engagés par la direction depuis plusieurs années, dans le cadre de Transform 2015.

Et avant Transform 2015, nous avions déjà accepté les bases de province. Aujourd'hui, la direction fait une croix sur huit ans de dialogue productif", rappelle le SNPL.

Les propos du PDG de la compagnie confirment bien qu'il y a blocage. "Si, comme le déclare Alexandre de Juniac, c'est ça et rien d'autre, on ne peut pas parler de négociation", estime Guillaume Schmid. Si aucun accord n'est trouvé, la direction a d'ailleurs déjà prévenu qu'elle ne développerait pas Transavia dans le nouvel ensemble et laisserait sa flotte limitée à 14 avions. Un chantage inacceptable pour les syndicats : "On a l'impression qu'il veut se faire les pilotes".

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