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Sûreté aérienne : les failles d’un système
Sûreté aérienne : les failles d’un système
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SNPNC
Selon nos informations, 30% des armes passent les barrages filtrants dans les aéroports contre 70% en 2005. Les contrôles de sécurité dans les aéroports se sont considérablement renforcés depuis les attentats du 11 septembre 2001. Pourtant, le système a encore des failles, comme l'a révélé ce jeudi soir le reportage de nos confrères de France 2. Des journalistes peuvent faire passer des armes au poste d'inspection filtrage d'un aéroport. Avant eux, la police de l'air et des frontières (PAF) avait fait passer huit dagues de combat en 2006. Cet exercice, des agents de la Commission européenne le font tous les ans dans les aéroports du Vieux Continent.
Selon nos informations, 30% des armes passent les barrages filtrants dans les aéroports contre 70% en 2005. Les contrôles de sécurité dans les aéroports se sont considérablement renforcés depuis les attentats du 11 septembre 2001. Pourtant, le système a encore des failles, comme l'a révélé ce jeudi soir le reportage de nos confrères de France 2. Des journalistes peuvent faire passer des armes au poste d'inspection filtrage d'un aéroport. Avant eux, la police de l'air et des frontières (PAF) avait fait passer huit dagues de combat en 2006. Cet exercice, des agents de la Commission européenne le font tous les ans dans les aéroports du Vieux Continent.
Cet audit annuel des systèmes de sûreté, dont le contenu a été révélé au Figaro, arrivait au résultat inquiétant de deux armes passées avec succès pour une interceptée en 2004 et 2005 dans des aéroports de premier rang tels que Paris Charles-de-Gaulle, Amsterdam ou encore Francfort.
Aujourd'hui, le taux n'est plus de 70% de succès mais de 70% d'échec pour ceux qui veulent faire passer illégalement des armes. Un taux de réussite encore trop important. «Le dispositif de sûreté a considérablement évolué dans ces grands aéroports mais aussi sur l'ensemble des plates-formes d'Europe, explique un proche du dossier, sinon nous aurions davantage de tentatives d'attentats dans nos aéroports. Le dernier cas en date est la tentative de Noël 2009. Un jeune Nigérian avait introduit des explosifs en poudre sur un vol Amsterdam-Detroit et réussi à provoquer un début d'incendie à bord.»
Des agents qui ne se contrôlent pas entre eux
Même dans les aéroports de premier rang, il existe donc des failles. «Les fragilités du système sont les explosifs en poudre sans détonateur métallique», explique un responsable de sûreté sur un aéroport européen. C'est le dispositif «Richard Reid», du nom du Britannique qui avait introduit des explosifs dans un avion en les plaçant dans une chaussure, quelques mois après les attentats du World Trade Center. Pour faire face à ce type de menace, les autorités américaines ont généralisé les fouilles corporelles de plus en plus intrusives. Mais les terroristes s'adaptent sans cesse. Et les autorités craignent dorénavant le développement d'un système d'explosifs ingérés. «Dans ce cas, la seule parade est de faire une radio de tous passagers», explique le responsable de sûreté d'un aéroport.
En France, ces ratés exhument régulièrement le débat sur la qualité des sociétés prestataires chargées des barrages filtrants. Depuis 1996, l'État et la police de l'air et des frontières (PAF) ne sont plus en charge des barrages de sécurité, à la différence des États-Unis où le contrôle est réalisé par un corps de fonctionnaires assermentés et formés par l'État fédéral. Les contrôles dans l'Hexagone sont de la responsabilité du gestionnaire de l'aéroport qui délègue cette mission à des sociétés prestataires. «J'ai vécu de l'intérieur la privatisation de l'inspection filtrage, explique un cadre d'aéroport. Le changement a été favorable à la sûreté : on a aujourd'hui du personnel formé alors qu'auparavant les agents chargés de cette tâche étaient traditionnellement les plus mauvais éléments de la PAF.»
Malgré ces progrès, des manquements sont régulièrement constatés. Des pilotes d'Air France aperçoivent régulièrement des agents qui ne se contrôlent pas entre eux. Un salarié d'Air France interrogé par Le Figaro évoque aussi l'hypothèse «d'une filière avec les sociétés chargées de la livraison des plateaux-repas ou du ménage dans les avions. Ses agents pourraient facilement introduire puis laisser n'importe quel objet à bord des avions sans que personne s'en aperçoive» . «Avec les contrôles aléatoires, il est de plus en plus difficile de faire passer des choses, admet un agent de l'escale de Roissy. On arrive à faire sortir ce que l'on veut, du champagne par exemple ou des produits qui arrivent en soute. Le dernier filon est le parking des salariés sous le terminal A de Roissy. Les agents de sécurité du 93 et du 95 se connaissent tous. Quand tu as un réseau, tu arrives encore à faire passer des choses.»
Pour faire face à ce type de pratique, les autorités aéroportuaires réfléchissent à renforcer les contrôles aléatoires et imprévisibles. «Quand le système est normé et identique sur tous les aéroports, le terroriste sait comment il va être contrôlé, explique le responsable de la sûreté d'un aéroport. Un délinquant ne doit pas savoir à quel type de contrôle il va être soumis.»
Source : LeFigaro.fr – Fabrice Amedeo – 06 janvier 2011
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Deux journalistes ont réussi à voyager avec un pistolet sans attirer la vigilance des services de sécurité à Marseille et Roissy-Charles-de-Gaulle, dans le cadre d'un reportage diffusé jeudi dans Envoyé Spécial.
C'est pour illustrer les failles de sécurité dans les aéroports français, dont les fouilles aux portiques sont assurées par des sociétés privées, que deux journalistes travaillant pour le magazine Envoyé Spécial ont voyagé en possession d'un pistolet semi-automatique de calibre 9 mm. A deux reprises le 8 novembre 2010, à Roissy-Charles-de-Gaulle le matin pour un vol vers Nice, et à Marseille-Marignane dans la soirée pour un avion à destination de Paris, les agents de sécurité n'ont pas décelé l'arme. Le pistolet, démonté en plusieurs parties, avait été placé dans deux bagages à main différents. Lors du vol retour, l'une des journalistes s'est filmée en train de remonter l'arme dans les toilettes de l'avion.
Le sujet, intitulé «Police privée: la sécurité au rabais», a été réalisé par les journalistes Linda Bendali et Mathieu Lere, de Ligne de Mire Productions. Diffusé jeudi soir, il remet en cause la compétence des entreprises privées chargées de la sécurité aéroportuaire. La formation des agents est notamment pointée du doigt. «Ils étaient attentifs, a expliqué Linda Bendali sur France Info. Mais il y a chez eux une méconnaissance des objets dangereux, car leur formation n'exige pas qu'ils les manipulent. Très peu d'agents de sûreté ont déjà manié un pistolet, l'ont déjà démonté et savent à quoi ça ressemble réellement».
Un audit sur la sécurité dans les aéroports réclamé
La Direction générale de la police nationale (DGPN) a indiqué qu'elle ne pouvait réagir sans avoir vu le reportage, tout comme Aéroports de Paris (ADP), qui gère Roissy-Charles-de-Gaulle, et l'aéroport de Marseille. «Cette affaire, si elle est vraie, démontre la perfectibilité du système et la nécessité de la présence de policiers lors de la formation des agents de sécurité, et pendant les fouilles», a réagi Patrice Ribeiro, le secrétaire général du syndicat policier Synergie-Officiers, qui n'a pas visionné les images. «Mais on ne peut pas revenir en arrière, le police ne peut pas se substituer aux sociétés de sécurité privées pour les fouilles dans les aéroports», a-t-il estimé.
«Cela démontre un véritable problème aujourd'hui, cette histoire de la sous-traitance de la sécurité à des sociétés privées, on a forcément des niveaux de sécurité de moindre niveau», a regretté de son côté le secrétaire général du syndicat policier Unité police SGP-FO, Nicolas Comte, qui n'a pas non plus vu le reportage. «Il faut absolument un contrôle de l'Etat sur les systèmes de fouilles», a-t-il ajouté, réclamant la tenue d'un «audit sur la sécurité dans les aéroports».
Source : LeFigaro.fr – 06 janvier 2011
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