Le 25 Novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, rappelle l’importance de lutter contre toutes les violences que subissent les femmes, y compris au travail. Créée en hommage aux sœurs Mirabal, militantes assassinées pour leur engagement, cette journée mondiale vise à visibiliser, sensibiliser et agir pour mettre fin aux violences.

LE SEXISME ENCORE TRÈS PRÉSENT ET BANALISÉ
Chez Air France, comme dans la société, les violences et discriminations sexistes ne sont pas des cas isolés : elles sont systémiques.

Les résultats du baromètre #StOpE 2025 (5000 salariés PS, PNC et pilotes ont été sollicités et 1068 ont répondu soit 21%) sur le sexisme ordinaire au travail lancé en janvier dernier auprès de 19 entreprises et organismes, dont Air France, sont révélateurs : 77 % des femmes et 48 % des hommes déclarent avoir déjà entendu des propos sexistes au travail chez Air France. → C’est 10 % de plus que la moyenne des 18 autres entreprises interrogées.

Les femmes salariées d’Air France déclarent à 86% avoir déjà entendu des femmes faire l’objet de “blague sur les femmes” au sein de l’entreprise.→ C’est 12 % de plus que la moyenne des entreprises interrogées → Et 14 % de plus que la moyenne nationale. Plus de 7 femmes salariées Air France sur 10 déclarent avoir déjà vécu au moins une situation discriminatoire ou sexiste en raison de leur genre. → Un score supérieur à la moyenne #StOpE et au niveau national.

CES CHIFFRES SONT UNE PREUVE QU’IL DEVIENT INDISPENSABLE DE RENFORCER LA PRÉVENTION, LA FORMATION, L’ÉCOUTE, L’ACCOMPAGNEMENT ET LES DISPOSITIFS INTERNES.

Au niveau national, selon l’IFOP près de 30 % des salariés sont confrontés à des situations sexistes. Nos chiffres internes dépassent ces repères nationaux. Selon le Défenseur des droits, 70 % des situations de violences ou de sexisme ne sont jamais signalées à l’employeur. Les chiffres visibles ne sont donc que la partie émergée de l’iceberg.

LE SNPNC EST ENGAGÉ CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES
Vos délégués ont demandé la réouverture des négociations de l’accord prévenir et agir et un nouvel accord contre les violences et le harcèlement est en discussion depuis plusieurs mois.

Nous avons des revendication claires :

• UNE SENSIBILISATION TOUT AU LONG DE L’ANNÉE. Parce que les violences ne disparaissent pas avec des campagnes ponctuelles de réaction. Une sensibilisation régulière permet de modifier durablement les comportements, de rendre visibles les mécanismes sexistes et de créer un environnement où chacun et chacune se sent légitime à parler, écouter et agir.
• DES FORMATIONS EN PRÉSENTIEL POUR TOUS LES SALARIÉS. Parce que rien ne remplace l’échange direct avec des experts, la mise en situation et son analyse concrète et la possibilité de poser des questions. La formation en présentiel permet de mieux comprendre les violences et leur mécanisme, de réagir correctement lorsqu’on en est témoin, et de développer une culture commune du consentement et du respect.
• DES MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS À LA HAUTEUR. Parce qu’on ne lutte pas contre les violences avec des déclarations d’intention. Il faut des équipes formées, disponibles et identifiées par les salariés, ainsi que des moyens pour accompagner les personnes concernées victimes ou auteurs, intervenir rapidement et de manière appropriée et mettre en place de vraies actions de prévention. Sans moyens, les engagements restent des mots.

MALGRÉ CE CONSTAT, UN MOUVEMENT D’AMÉLIORATION EST EN ROUTE
D’après le baromètre #StOpE, chez Air France, 1 salarié sur 2, femme comme homme, se dit plus attentif aux propos et comportements sexistes ces trois dernières années et près d’1 salarié homme sur 2 affirme veiller davantage à ne pas adopter de propos ou attitudes sexistes. Cette évolution prouve qu’un environnement de travail antisexiste et respectueux de toutes et tous est possible si les moyens pour nous permettre d’agir collectivement sont déployés.