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ADP : Augustin de Romanet se place dans la continuité de son prédécesseur
ADP : Augustin de Romanet se place dans la continuité de son prédécesseur
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SNPNC
Sauf coup de théâtre, Augustin de Romanet sera nommé PDG d'ADP ce mercredi. Hasard du calendrier, une réunion qui s'annonce tendue se tiendra dans la foulée entre ADP et les compagnies aériennes sur l'évolution des redevances en 2013. ADP propose une hausse de 3% quand les compagnies exigent un gel en raison de leur difficulté.
Sauf coup de théâtre, Augustin de Romanet sera nommé PDG d'ADP ce mercredi. Hasard du calendrier, une réunion qui s'annonce tendue se tiendra dans la foulée entre ADP et les compagnies aériennes sur l'évolution des redevances en 2013. ADP propose une hausse de 3% quand les compagnies exigent un gel en raison de leur difficulté.
Ce sera une manière d'entrer dans le vif du sujet pour le prochain PDG d'Aéroports de Paris (ADP) Augustin de Romanet. Mercredi 28 novembre à 15 heures, quelques heures après sa nomination officielle à la tête du gestionnaire des aéroports parisiens dans la foulée de son audition à l'assemblée nationale la veille (c'est ce qui est prévu sauf décalage de dernière minute), ADP et les compagnies aériennes se réunissent en commission consultative économique (Cocoeco) afin de fixer l'évolution des redevances aéroportuaires pour l'année 2013. Un sujet qui a souvent été tendu dans le passé entre des compagnies qui pestent contre ces augmentations tarifaires en période de crise et Aéroports de Paris qui les justifient au nom des investissements d'amélioration de la qualité des aérogares. Les positions des deux parties sont forcément divergentes.
ADP propose une hausse de 3%
Selon nos informations, les associations professionnelles qui représentent les compagnies françaises (Fnam, Scara), mais aussi le Board Airlines Representatives (BAR), qui regroupe les transporteurs étrangers opérant dans l'Hexagone, demandent un gel des redevances (hors inflation estimée aux alentours de 1,8%). La Fnam (la fédération nationale de l'aviation marchande), avait pris les devants en envoyant dès cet été un courrier en ce sens à la direction d'Aéroports de Paris avant le début des négociations. Pour autant, ADP propose un autre scénario. Après avoir fait une proposition d'une hausse de 3,3% il y a environ un mois, le gestionnaire de Roissy et d'Orly compte faire un « geste » en envisageant désormais une hausse moins forte de 3% (inflation comprise).
Un niveau qui se situe en dessous du plafond de hausse des redevances de 3,4% défini selon un calcul inscrit dans le contrat de régulation économique (CRE) 2011-2015 signé avec l'Etat, son actionnaire majoritaire.
L'aéroport d'Amsterdam baissera ses redevances en 2013
« C'est inacceptable au regard de la situation des difficultés du transport aérien alors que les résultats d'ADP sont très bons », tempête un patron de compagnie aérienne. «Dépasser autant l'inflation est regrettable », déplore t-on au sein d'un autre transporteur où l'on fait remarquer que certains aéroports de province ont prévu en 2013 des hausses calées sur l'inflation (+1,9% à Marseille) ou en dessous (+0,8 à Lyon) et qu'Amsterdam, partenaire d'ADP, a même décidé de baisser les redevances (-0,8%).
Arbitrages à faire entre le ministère des transports et Bercy
Reste à voir ce qu'il se passera mercredi en séance. Selon un membre d'une compagnie aérienne, « la proposition d'ADP peut encore évoluer, du moins en théorie, mais toute variation ne sera apportée qu'à la marge. Bref, la hausse restera dans tout les cas aux alentours de 3% ». Plus optimiste, un autre rêve encore d'une hausse calée sur l'inflation. Reste à voir l'attitude du régulateur et les arbitrages entre le ministère des transports et Bercy.
Air France vigilant
Dans ce dossier, le comportement d'Air France sera intéressant à suivre. Car l'enjeu pour la compagnie va bien au-delà de la seule question des redevances. Selon nos informations, la compagnie a pour objectif de geler l'ensemble de ses coûts aéroportuaires et a très bien pu obtenir quelques coups de pouce dans ses négociations bilatérales en raison de son poids chez ADP.
« Le contexte économique nous conduit à être vigilant sur ce qu'ADP va proposer en cocoeco», indique Air France, qui ne fait aucun commentaire sur le reste. ADP non plus sur l'ensemble des sujets.
SOUCE / http://www.latribune.fr
Augustin de Romanet, qui vient d'être nommé PDG d'Aéroports de Paris (ADP), entend se situer dans la continuité de son prédécesseur Pierre Graff avec comme priorité le délicat dossier TAV, le gestionnaire d'aéroports turc dont ADP détient 38% du capital.
Nommé mercredi en Conseil des ministres, l'ancien directeur général de la Caisse des Dépôts a dévoilé la veille devant une commission parlementaire les axes de son action à la tête du gestionnaire aéroportuaire parisien.
L'Etat détient quelque 52% du capital d'ADP.
Rendant hommage à M. Graff, M. de Romanet a indiqué qu'il entendait poursuivre l'amélioration de la qualité de service aux passagers et aux compagnies aériennes clientes engagée par son prédécesseur.
M. Graff, qui a démissionné en novembre en raison de la limite d'âge du code du commerce, a hissé la société dans le trio de tête des opérateurs aéroportuaires internationaux. L'intérim était assuré par le numéro deux François Rubichon, qui quitte également l'entreprise.
L'an dernier, ADP a dégagé un bénéfice net de 348 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards, et accueilli le nombre record de 88,1 millions de passagers, dont 61 millions à Roissy.
"La qualité du bilan de Pierre Graff autorise à avoir de très grandes ambitions pour cette société", a déclaré M. de Romanet devant les députés.
Il a également repris à son compte l'objectif de parvenir "au plus vite" à un taux de satisfaction clients de 90%, contre 86% en 2011 et 82% en 2007.
M. de Romanet entend donc poursuivre le développement de l'offre commerciale d'ADP (les boutiques Aéroports de Paris), véritable manne financière de l'entreprise.
Il a également insisté sur la construction "rapide" d'une liaison entre l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et Paris, pour laquelle ADP est associé à la SNCF, RFF et la RATP.
A ce titre, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a indiqué il y a quelques jours que les quatre sociétés préparaient une proposition commune qui sera remise en janvier au gouvernement.
L'aéroport Atatürk d'Istanbul
Restent les dossiers sensibles, au premier rang desquels figure la redevance aéroportuaire que les compagnies aériennes devront acquitter l'an prochain. ADP souhaite l'augmenter de 3%, alors que les compagnies plaident pour un gel hors inflation, compte tenu des difficultés actuelles du secteur.
Selon le site d'informations économiques La Tribune, une réunion est prévue mecredi après-midi pour fixer l'évolution des redevances aéroportuaires pour l'année 2013.
Le second dossier sensible concerne le turc TAV, qui gère notamment le grand aéroport Atatürk d'Istanbul et dont ADP a acquis 38% du capital au printemps. L'opération, pour un montant de 874 millions de dollars (667 millions d'euros), a permis à ADP de mettre un pied dans l'est de l'Europe et l'ouest du Moyen-Orient, où TAV gère un total de 12 aéroports.
Mais son succès pourrait être remis en question alors que les autorités turques ont indiqué qu'elles souhaitaient voir un troisième aéroport être opérationnel à Istanbul à partir de 2016.
"Chacun sait qu'une polémique est survenue ces semaines dernières sur le point de savoir si l'objet qui avait été acheté correspondait exactement à ce qui avait été promis, c'est-à-dire si la concession qui devait aller jusqu'en 2021 était bien aussi solide que décrite dans l'acte d'achat", a reconnu M. de Romanet devant la commission de l'Assemblée nationale.
"L'un de mes premiers actes sera d'avoir le coeur net de la réalité des choses en ce qui concerne cette acquisition", a-t-il affirmé.
Dernier point, M. de Romanet a indiqué qu'il n'envisageait pas d'acquisition à l'étranger avant 18 ou 24 mois.
Prenant note de cette nomination, le syndicat Force ouvrière a indiqué qu'il jugerait M. de Romanet sur "ses actes". FO a insisté sur "les nécessaires embauches et "le maintien d'ADP comme entreprise publique".
A la Bourse, le titre ADP a reculé de 0,26% mercredi, terminant à 58,4 euros dans un marché en hausse de 0,37%.
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